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vendredi 26 avril 2024

Union européenne: Von der Leyen dévoile un plan de bataille pour la relance et le climat

Une Europe plus résistante face aux menaces sanitaires, au changement climatique et à la crise économique : la présidente de la Commission européenne, l’Allemande Ursula von der Leyen, a dévoilé hier son plan de bataille lors de son premier discours sur l’état de l’Union européenne.
Devant les eurodéputés, la première femme à la tête de l’exécutif européen, qui a fait du Green Deal un pilier de son mandat, a annoncé qu’elle entendait rehausser l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’UE pour 2030, actuellement fixé à -40 % par rapport au niveau de 1990, à -55 %.
Ce relèvement, qui aurait d’importantes conséquences pour les secteurs de l’énergie, des transports ou de l’agriculture, «est trop important pour certains et insuffisant pour d’autres», a reconnu Ursula von der Leyen. Mais «notre économie et notre industrie peuvent y faire face», a-t-elle assuré dans ce discours, un rituel de la vie bruxelloise.
L’objectif s’inscrit dans le projet plus vaste de faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone en 2050, c’est-à-dire capable de faire l’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et leur absorption.
Dans cet esprit, le plan de relance européen de 750 milliards d’euros sur lequel les États membres se sont entendus en juillet pour sortir de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19, sera financé à 30 % par des obligations vertes.
«Nous faisons œuvre de pionnier en élaborant une norme de l’UE solide en matière d’obligations vertes», a affirmé l’Allemande.
Face au Covid, qui a provoqué des réponses nationales en ordre dispersé et mis à l’épreuve la solidarité européenne, elle a appelé à une «Union européenne de la santé», un secteur qui relève des compétences de chaque État. «Nous créerons une agence de recherche et de développement biomédicaux avancés au niveau européen, comme cela existe aux États-Unis», a-t-elle affirmé.
Et face à la féroce concurrence mondiale sur la recherche d’un vaccin, elle a averti que «le nationalisme vaccinal met des vies en danger».
«Nous devons veiller à ce que les citoyens européens et ceux du monde entier y aient accès (…) Aucun d’entre nous ne sera en sécurité tant que nous ne serons pas tous en sécurité», a-t-elle poursuivi.
Sur le front du Brexit, alors que les relations s’enveniment avec Londres, la présidente de la Commission a averti : l’accord scellant le départ du Royaume-Uni de l’UE, signé en janvier, ne peut être modifié unilatéralement.

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