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lundi 13 mai 2024

Mostaganem: L’assainissement des fourrières, un dénouement tangible

Les fourrières municipales ont été, de tous les temps, devenues une imbroglio difficile à démêler. Une gestion complexe d’espaces regorgeant de véhicules et autres engins saisis. Des espaces désorganisés, cachés par des clôtures et échappent aux inventaires, ce qui laisse tout le monde perplexe quant à l’avenir des engins qui dorment depuis plus d’une quinzaine d’années au niveau des fourrières municipales de la wilaya. C’est tout simplement des mélis-mélos qui ont mené cette semaine Aissa Boulahya à débroussailler cette situation. C’est en réunissant les membres de la commission de sécurité, les procureurs de la République, les Douanes, les Domaines et les chefs de daïra, que le chef de l’exécutif pare à l’assainissement de ces espaces. Lors de la rencontre et afin d’assainir ces espaces, le wali a d’abord demandé des situations concernant les véhicules, les motocycles, les embarcations et autres engins saisis à travers les différentes fourrières de la wilaya. Afin de mettre fin à de tels cimetières occupant des espaces et dont la gestion est obsolète, le wali souhaite liquider une telle pagaille en appliquant la loi bien. Le soucis du chef de l’exécutif c’est d’abord réorganiser ces services pour devenir des sources de recettes aux APC contribuant à renflouer leur trésorerie. Faut-il signaler que ces fourrières ainsi désorganisées ont toujours été un poids dans leur gestion, d’autant plus qu’elles ne sont pas rentables. D’un autre côté, les APC doivent aussi à leur gardiennage qui s’avère trop coûteux. Pour arriver à assainir et restructurer légalement les fourrières, le wali a instruit l’administration des domaines à mettre à la disposition des commune un espace commun afin de procéder à des enchères publiques de tout le matériel frappé par une décision de justice. Pour le matériel dont les redevances de fourrière ont dépassé sa valeur et non récupéré à ce jour, il passe aussi par la saisie et la mise en vente aux enchères. Enfin, tout matériel excédant une durée de 15 années de réquisition et n’ayant pas fait l’objet d’une décision de justice doit être réexaminé et frappé par des procès-verbaux. Faut-il souligner que c’est pour la première fois que les autorités de la wilaya se penche sur des dossiers semblables. La fourrière, un énigmatique problème jamais soulevé et son assainissement vient pour résoudre pas de problèmes. D’abord débarrasser les communes d’une tare de gestion, d’un gardiennage payant et d’un matériel qui se détériore par l’usure et la rouille. D’un autre côté, il est inévitablement intéressant de voir un jour dans la wilaya des fourrières qui répondent aux normes, pas des décharges de matériel qui va à la déperdition. Aussi, il y a lieu d’espérer que les fourrières fassent l’objet d’investissement normalisant la mise en fourrière. Ces investissements doivent aussi répondre à des études pour l’application des normes de sécurité, d’immobilisation et autres. Ces investissements avec les moyens de remorquage et de gardiennage créeront forcément de l’emploi. Les privatiser serait peut être un meilleure moyen pour éviter des situations de gestion embarrassantes.
Lotfi Abdelmadjid

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