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mardi 14 mai 2024

Mohamed Yazid Hambli, président de la Chambre nationale d’agriculture: «L’agriculture souffre d’une carence de main-d’œuvre»

«Aller vers une performance optimale pour notre agriculture, à travers sa modernisation, est plus qu’une nécessité», a estimé, hier, Mohamed Yazid Hambli, président de la Chambre nationale d’agriculture.
S’exprimant sur les ondes de la Radio nationale, Mohamed Yazid Hambli a expliqué que «l’élément le plus important, afin de mettre en œuvre cette politique, c’est la ressource humaine», et cela passe, dit-il, par la formation des cadres, d’ingénieurs, des formateurs, des conseillers et des vulgarisateurs. «Si on regarde les grands pays agricoles, ils ont tous misé sur la formation et l’enseignement agricole», a-t-il argumenté. Selon lui, le secteur agricole en Algérie souffre d’un véritable manque de main-d’œuvre qualifiée. «Malheureusement, l’Algérie a négligé la formation de former, surtout les techniciens et techniciens supérieurs, depuis longtemps, alors que le marché est demandeur», a-t-il fait savoir. «Actuellement, il y a une carence importance en termes de ressource humaine dans le secteur agricole», a-t-il ajouté. Dans ce contexte, le président de la Chambre nationale d’agriculture a cité la grande campagne d’investissement dans les parcours sahariens, à travers la création de grandes exploitations, qui nécessite des gens compétents pour un encadrement adéquat. La réalité, a-t-il regretté, c’est qu’on ne dispose pas de la ressource humaine pour encadrer ces nouvelles exploitations. «Il n’y a plus techniciens supérieurs. Comment va-t-on faire pour encadrer ces nouvelles exploitations et cette dynamique lancée par les pouvoirs publics ?», s’est-il interrogé. Pour faire face à cette carence importante d’ingénieurs et de techniciens, l’invité a estimé que le retour à la formation est primordial. Il propose de redynamiser nos instituts techniques, qui sont sous tutelle du ministère de l’Agriculture et des reformes en termes de formation et de programme pédagogique. Selon lui, les grands chantiers ouverts par les pouvoirs publics doivent être accompagnés par des reformes en termes de formation. «On ne peut pas aller loin sans la formation, puisque la modernisation et la numérisation du secteur agricole nécessite un encadrement technique», a-t-il dit. Dans ce sens, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, avait évoqué les efforts du secteur dans la modernisation des procédures et la levée des obstacles bureaucratiques. Le ministre a fait savoir qu’un projet de carte à puce d’agriculteur contenant le dossier administratif complet de l’agriculteur en vue de faciliter les procédures administratives à ce dernier était à l’étude. Par la même occasion, il a assuré la poursuite de l’opération de régularisation de la situation des agriculteurs occupant des exploitations sans actes ni autres documents, en leur permettant d’obtenir des actes de concession. Selon lui, 13 229 cas ont été inventoriés lors des sorties sur le terrain sur une superficie de 151 526 hectares répartis à travers 21 wilayas.
Meriem Benchaouia

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