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mardi 14 mai 2024

Marché des fruits et légumes: La flambée des prix persiste

Au sixième jour du mois de carême, les prix des produits alimentaires n’ont pas connu de baisse, alors que d’habitude, passé les deux premiers jours, ils diminuent légèrement. Toujours inaccessibles, les prix des fruits et légumes n’ont pas bougé d’un iota et sont toujours hors de portée.

Par Meriem Benchaouia

Pour les commerçants, la seule et unique raison c’est le ramadhan. Une excuse qui ne tient pas la route dans la mesure où la frénésie des achats est déjà passée et d’habitude au sixième jour de ce mois de jeûne la mercuriale devient plutôt clémente. Ainsi, ni les promesses du pouvoir d’un ramadhan sans pénurie et sans flambée, ni les appels des associations de protection du consommateur n’ont pu permettre une baisse de prix de certains produits alimentaires. En effet, les étals colorés et bien garnis affichant des prix élevés, en particulier pour les fruits de saison, n’empêchent pas les acheteurs de remplir leurs couffins en prévision du repas du f’tour.
Le citoyen courbe l’échine devant la dure loi implacable de l’offre et de la demande, plus la demande est forte, plus la surenchère augmente. Si cette situation est préjudiciable à plus d’un titre pour les familles, les commerçants, eux, nagent dans le bonheur. Ce mois représente pour eux une période des vaches grasses idéale pour renflouer les caisses. «En cette période, les gens affichent une mine de loup affamé et peuvent acheter n’importe quoi. C’est ce qui provoque cette surenchère aux conséquences néfastes pour les revenus moyens», explique un commerçant rencontré au marché de Belcourt, à Alger.
«En dépit de la hausse des prix de certains produits, on constate une boulimie d’achats chez le citoyen qui malmène ainsi son budget», nous a affirmé une dame. Chez Mehdi, un vendeur de légumes et de fruits au sein du souk, constate qu’il y a un grand changement. «Il y a une grande différence entre l’ambiance du ramadhan et celle des autres mois. Les gens viennent en grand nombre et achètent le plus souvent des fruits : banane, pêche et pastèque», nous confie-t-il. Toutefois, la fièvre de la mercuriale est tout à fait injustifiable, si l’on se réfère à l’équation de l’offre et de la demande. La disponibilité des produits est assurée, mais leurs prix ont vertigineusement augmenté.
Cette hausse a été constatée dans la grande majorité des marchés algérois. Avec une différence de quelques dinars seulement, les mêmes prix sont ostensiblement affichés au niveau du marché de Belcourt, Ali-Mellah ou celui couvert de Meissonnier.
En effet, le prix de la tomate varie entre 140 et 180 DA. L’oignon est à 200 DA. Le prix de la laitue a aussi sensiblement augmenté, puisque le kilogramme de ce produit prisé varie entre 160 et 180 DA. La pomme de terre est cédée entre 75 et 90 DA le kilogramme. Les poivrons doux et piquants sont proposés à 200 DA le kilo. Les haricots sont à 500 DA le kg. La courgette et l’aubergine ne descendent pas à moins 160 DA, alors que la carotte, le navet, le chou vert et la betterave se sont alignés sur le prix de 150 DA. Le citron dépasse la barre des 500 dinars. Côté fruits, les pommes coûtent entre 500 et 650 DA/kg, selon la qualité. La banane est cédée entre 540 et 650 DA/kg. Sans oublier les oranges dont le prix varie entre 350 et 450 DA le kg. Les fraises sont à 500 DA le kilo. Les poires sont à à 650 DA. Les dattes ont connu, pour leur part, une hausse pour atteindre les 750 DA.

M. B.

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