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vendredi 29 mars 2024

Favoris:

Toutes les familles politiques en France commencent à se focaliser de plus en plus sérieusement sur la prochaine élection présidentielle qui se tiendra dans dix-huit mois, car que ce soit à gauche comme à droite, personne ne fait encore figure de candidat «légitime» pour porter le programme de son mouvement. À droite toutefois, quelques noms commencent à circuler et à susciter l’intérêt des médias. Parmi eux, Xavier Bertrand, ancien ministre de Nicolas Sarkozy, qui a quitté Les Républicains en 2017, est celui qui retient, pour le moment, le plus d’attention. Toutefois, l’ancien ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a estimé cette semaine que Bertrand n’était pas forcément «le mieux placé» pour sortir la France de ses «graves difficultés». «Je pense que les favoris d’aujourd’hui seront les perdants de demain», a affirmé Brice Hortefeux, alors que le retrait annoncé cette semaine de François Baroin, donné jusque-là pour favori, a ravivé les tensions à droite dans la course à la candidature. Le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, qui pose ostensiblement des jalons, «a fait le choix d’abandonner notre famille politique quand elle était dans la difficulté», or «notre pays connaît aujourd’hui de graves difficultés». «Pour moi, cela ne fait pas de lui le mieux placé pour nous en sortir», a expliqué l’eurodéputé LR. «Si c’est lui, nous nous rassemblerons autour de lui, mais en revanche, il ne faut pas laisser entendre qu’il n’y a que lui», a-t-il ajouté, en soulignant les «très nombreux talents» qui «pourront jouer un rôle le moment venu». Il a notamment évoqué le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, qui a «une ligne claire, sans hésitation, sans compromission et avec une très grande cohérence», ou la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui «ajoute une sensibilité à la fois écologique, environnementale et féministe». L’ancien ministre sarkozyste a aussi avancé le nom du président de la région Auvergne Rhone-Alpes, Laurent Wauquiez, «qui a décidé assez courageusement de prendre du recul» vis-à-vis de la politique nationale, «ce qui lui a fait considérablement gagner en humilité, en densité, en sincérité». «Je suis sûr que son retrait d’aujourd’hui permettra son rebond demain», a-t-il ajouté. Alors que Les Républicains doivent trouver un système pour départager leurs candidats, Brice Hortefeux a plaidé pour «un dispositif qui évite le cadenassage par une instance d’un parti politique» mais en même temps «qui évite le hold-up par des gens qui fausserait le résultat». «Le mot primaire ne me plaît pas», a-t-il ajouté. Reste que ce système de départage, qui était décrié il y a encore une année par le président des Républicains, Christian Jacob, recommence à revenir dans les débats et semble être le seul moyen de décider qui, des différents postulants à la fonction suprême, pour le moment assez peu nombreux par ailleurs, représentera la droite en 2022.

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