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vendredi 17 mai 2024

Abdelkrim Chelghoum appelle à l’aménagement des bassins, barrages…: Stress hydrique, une menace réelle pour l’Algérie

Le pays fait face à un stress hydrique important depuis plusieurs années. La baisse de la pluviométrie s’est caractérisée par un faible taux de remplissage des barrages et les capacités de stockage s’avèrent insuffisantes pour alimenter en eau potable l’ensemble du territoire.

Par Louisa A. R.

Le stress hydrique est une menace réelle qui va toucher à la sécurité nationale d’un pays, a prévenu Abdelkrim Chelghoum, président du club des risques majeurs et directeur de recherche à l’USTHB.
Alors que le dessalement de l’eau de mer contribue à pallier la baisse de la pluviométrie, aujourd’hui cette solution semble ne pas répondre à la demande nationale. Les autorités doivent donc trouver d’autres moyens d’y faire face sans pour autant pénaliser les consommateurs, notamment durant la période des grandes chaleurs. Notons que des perturbations importantes en alimentation en eau potable étaient enregistrées depuis l’été passé dans plusieurs villes du pays, notamment la capitale.
Pour arriver donc à une alimentation régulière de la population en eau potable, la sécurité hydrique passe certainement par le dessalement de l’eau de mer dont les quantités produites actuellement demeurent insuffisantes pour faire face à une demande nationale sans cesse en augmentation. Mais aussi, a ajouté le spécialiste, par la récupération des eaux souterraines et pluviales. Invité de l’émission « »Invité de la rédaction» de la Chaine 3 de la Radio nationale, Chelghoum a estimé qu’«il faut accélérer et parfaire le phénomène de captation des eaux de ruissellement par des retenues collinaires, l’aménagement technique des bassins et des sous- bassins versants, des barrages, des rivières. C’est très important». «Selon les statistiques de l’année dernière, 32 wilayas ont été inondées. Il y a donc de l’eau qui tombe. Donc on peut capter cette eau», a-t-il expliqué. C’est pourquoi, toutes les capacités foncières et les conditions appropriées afin d’achever les projets des cinq stations de dessalement d’eau de mer, dont la réalisation avait été programmée lors des précédentes réunions du Conseil des ministres, ont été mobilisées, a-t-il ajouté, rappelant qu’il a toujours été question d’une gestion très pointue des ressources hydriques.
Le changement climatique a des effets aussi désastreux sur l’économie que sur la société. Certains phénomènes météorologiques ou climatiques extrêmes, notamment la sécheresse, ont été lourds de conséquences sur les populations pauvres ces dernières années. «Les pays pauvres et ceux en voie de développement sont les plus touchés par ce phénomène. Malheureusement, les pays qui souffrent ne sont pas la cause de ces changements, puisque c’est les pays développés qui sont les premiers responsables», expliquait, hier, le président du club des risques majeurs et directeur de recherche à l’USTHB, sur les ondes de la Chaine 3. Pour lui, «ce phénomène a été identifié en 1830 et l’origine c’était l’Europe avec ses grands pôles industriels qui ont commencé à engendrer l’évolution de ce risque majeur qu’est le réchauffement climatique et le stresse hydrique que nous somme en train de vivre actuellement en Algérie».

L. A. R.

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