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lundi 13 mai 2024

Un plan de relance a été évoqué par le ministre / Ali Aoun : l’Etat n’abandonnera pas l’ENIEM

Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a assuré, hier, que l’Etat viendra à la rescousse de l’Entreprise nationale des industries électroménagères (ENIEM) de Tizi Ouzou, menacée à nouveau d’un arrêt total de ses activités, en raison des difficultés financières résultant d’une baisse vertigineuse de son taux de production.

Par Hamid Messir
«L’ENIEM est dans un état déplorable sous le poids des dettes et mon entretien avec ses cadres dirigeants a porté sur les solutions à envisager afin de sauver ce que l’on peut sauver et le sort des travailleurs est même menacé si un plan de relance de l’entreprise n’est pas mis en œuvre. Mon échange avec les cadres dirigeants de l’entreprise me rassure quant à la possibilité de sauver l’entreprise, à condition de la mobilisation de ses cadres pour l’élaboration des contrats de performance. Tous les cadres sont tenus de se fixer des objectifs à atteindre», a déclaré Ali Aoun devant la presse, au terme d’une séance de travail avec les responsables de l’ENIEM. Le ministre n’a pas manqué de rassurer que «l’Etat n’abandonnera jamais facilement cette entreprise, mais il est attendu de toutes les parties concernées plus d’efforts». Ali Aoun a indiqué, à l’occasion, que «nous allons encore détailler le programme de relance de l’entreprise lundi prochain au siège du ministère, en concertation avec les dirigeants de l’ENIEM, du Holding ELec El Djazair et des représentants des travailleurs». Le ministre a écarté, pour le moment, l’option de privatisation de l’ENIEM, tout en évoquant d’autres voies comme l’ouverture du capital ou encore le partenariat national et étranger. A la question du problème de non bancabilité posé par le président-directeur général de l’ENIEM, le ministre a assuré que «toute entreprise qui possède un patrimoine tel que celui l’ENIEM ne peut être que bancable, à condition qu’il y ait prise de décision et la mise en place d’un programme effectif de travail», soulignant que «le même outil de travail mis entre les mains d’autres personnes aurait peut-être donné mieux». Ces assurances du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique ont été données après la présentation de la situation de l’ENIEM, faite par son président-directeur général. Un état des lieux au bord de l’asphyxie pour l’ancien fleuron national de l’industrie électroménagère, comme l’attestent les chiffres à l’appui.
L’ENIEM ne produit actuellement que 35 960 unités pour une capacité annuelle de 224 000 unités et dont la chaîne de production de climatiseurs est à l’arrêt total, se limitant ainsi à la production de réfrigérateurs, congélateurs et appareils de cuisson, en dépit d’un fort potentiel de ressources humaines, estimé actuellement à plus de 1 600 employés. A noter que Ali Aoun devait se rendre également, pour sa visite dans la wilaya de Tizi Ouzou, au niveau d’autres entreprises privées et nationales comme l’ex-ENEL d’Azazga, Aldaph Novo Nordisk et Steal Solide de Tizi Rached.
H. M.

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