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vendredi 29 mars 2024

1er mai: Une vingtaine de syndicats autonomes manifestent à Alger

Une vingtaine de syndicats autonomes algériens se sont rassemblés, hier, près de l’entrée de la Centrale syndicale à Alger, afin de solliciter l’intervention du président de la République pour le retrait des deux textes de loi sur le droit syndical et la grève et dénoncer par la même occasion la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs.

Par Louisa A. R.

Un 1er mai de colère devant la Maison du peuple. En effet, la célébration de la fête des travailleurs intervient cette année dans un contexte très particulier. Hier, 1er mai, une vingtaine de syndicats algériens autonomes, dont la Confédération des syndicats autonomes (CSA), se sont donné rendez-vous à Alger pour observer un rassemblement près de la Centrale syndicale de l’UGTA et faire entendre leur voix. Ils étaient nombreux à participer à cette manifestation pacifique. Une occasion pour eux d’exprimer leur malaise, notamment par rapport aux «conditions sociales des fonctionnaires» mais aussi en ce qui concerne les «restrictions des libertés syndicales».
En effet, les syndicats ont exprimé leur rejet absolu des deux lois sur l’exercice syndical, modifiant les lois 90/14 et 90/02 et approuvées récemment par le Parlement. Ils estiment que les deux lois constituent «une violation grave et sans précédent des droits et libertés syndicaux et la violation de la Constitution et des conventions internationales». C’était l’occasion également pour les syndicats autonomes de dénoncer le pouvoir d’achat des Algériens qui ne cesse de s’éroder. Les syndicats ont, une fois encore, saisi l’occasion pour solliciter l’intervention du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour le retrait des deux textes de loi sur le droit syndical et la grève. Ils demandent l’ouverture d’un débat approfondi, notamment sur certains articles de ces projets qui ne sont pas en faveur de l’exercice syndical et du dialogue social, et ce, dans le but de promouvoir le travail syndical et le dialogue social dans le pays.
Rencontré hier à la manifestation, Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat algérien des travailleurs de l’enseignement et de la formation (Satef), a déclaré : «Nous avons décidé de tenir un rassemblement à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, pour montrer notre mécontentement et dire non aux deux projets de loi relatifs à l’exercice syndical et au droit de grève adoptés récemment au Parlement, car ils vont à l’encontre de la Constitution et des conventions internationales signées par l’Algérie». «L’Algérie est face à un danger majeur suite à la violation directe des libertés syndicales, de la Constitution ainsi que de toutes les conventions internationales dans ce domaine signées par l’Algérie, et ce, après l’adoption des deux projets de loi relatifs aux modalités d’exercice syndical et au droit de grève», a déclaré Boualem Amoura. Le syndicaliste a précisé également que la dégradation du pouvoir d’achat et des conditions socioprofessionnelles des fonctionnaires ont atteint un niveau déplorable, avant de souligner que «les récentes augmentations salariales ne sont pas à la hauteur des aspirations des salariés et des travailleurs en raison de l’inflation et de la hausse des prix». L. A. R.

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