Séminaire national historique Une conférence pour revenir sur les sacrifices du peuple algérien

Les intervenants aux travaux du 3e Séminaire national historique sur «Les massacres du 8 mai 1945, rapports, témoignages et média» ont affirmé, samedi à Sétif, que ces massacres perpétrés par la France coloniale contre le peuple algérien ont constitué «le déclic d’une mobilisation révolutionnaire déclenchée le 1er novembre 1954».
Dans son intervention durant la rencontre initiée par l’association Nibras et l’APC de Sétif à l’occasion du 78e anniversaire de ces massacres, Dr Soufiane Loucif, du département d’Histoire de l’Université Sétif-2, a estimé que ces massacres «ont constitué le déclic d’une mobilisation révolutionnaire déclenchée le 1er novembre 1954».
Pour cet universitaire, ce fut «un crime caractérisé et systématique qui s’était prolongé en représailles à la marche du 8 mai 1945 jusqu’à la fin septembre de la même année, révélant une préméditation de la France coloniale et des colons européens dont le bilan lourd fut plus de 45 000 chouhada».
«Après ce génocide barbare qui, a-t-il ajouté, n’a épargné ni enfant, ni vieux, ni femme ni même les animaux, les militants assoiffés de liberté et les jeunes générations de l’époque étaient arrivés à la conclusion que la seule voie est de lever les armes contre la France».
De son côté, l’écrivain Nabil Ghendouci, président de l’association Nibras, a souligné que cette rencontre vise à mettre en exergue les sacrifices du peuple algérien, rappeler les crimes coloniaux, jeter des ponts entre les générations et contribuer à l’écriture de l’histoire nationale.
Neuf communications ont été présentées par des spécialistes des Universités de Sétif, de Guelma et de M’sila, sur les crimes du colonialisme français, notamment les massacres du 8 mai 1945.
Un documentaire de 32 minutes, réalisé par l’association Nibras sur ces massacres «impardonnables», a été projeté à l’occasion.
L. B.