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dimanche 19 mai 2024

Mohamed Arkab à la 28e Journée de l’énergie: Vers un nouveau «modèle énergétique national»

«Le secteur de l’Energie travaille actuellement sur la conception d’un modèle énergétique national, avec la contribution et la participation d’experts de tous les secteurs et dont les résultats permettront d’élaborer une feuille de route à moyen et long terme, à même d’assurer la sécurité énergétique et de déterminer l’approche la plus appropriée pour une transition énergétique en douceur». C’est ce qu’a déclaré hier Mohamed Arkab, ministre de l’Energie et des Mines, lors de la 28e Journée de l’énergie.

Par Lynda Naili

Dans son allocution prononcée à l’occasion de la 28e Journée de l’énergie à l’amphithéâtre de l’Institut de formation en électricité et gaz-IFEG, Ben Aknoun-Alger, tenue sous le slogan «Pour un modèle énergétique plus flexible 2035», Mohamed Arkab, ministre de l’Energie et des Mines, soulignant que «la politique énergétique de l’Algérie, considérée comme étant une priorité nationale absolue, aspire à assurer la sécurité énergétique du pays et à renforcer son statut international», a annoncé que son secteur «travaille actuellement sur la conception d’un modèle énergétique national, avec la contribution et la participation d’experts de tous les secteurs consommateurs d’énergie de toutes sortes». «Ce qui, a-t-il soutenu, permettra d’élaborer une vision prospective des différents scénarios
d’avenir et solutions possibles, y compris celles liées à la transition énergétique, en introduisant les énergies renouvelables dans le mix énergétique». Aussi, a-t-il expliqué, «l’étude des résultats de ce modèle énergétique permettra d’élaborer une feuille de route à moyen et long terme dont les objectifs sont d’assurer la sécurité énergétique, de déterminer l’approche la plus appropriée pour une transition énergétique en douceur, prenant en compte toutes les capacités et infrastructures naturelles». Ceci, a-t-il ajouté «en plus de déterminer des procédures en matière d’efficacité énergétique, en incluant de nouvelles solutions innovantes, cela contribuerait à la rationalisation et à la réduction du rythme rapide de la demande énergétique nationale».
En outre, rappelant que «la politique énergétique de l’Algérie passe par la diversification des sources d’énergie utilisées, l’augmentation de l’efficacité et la rationalisation de sa consommation, et la préservation des ressources en atteignant au moins 30 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici à 2035», il a indiqué que son secteur «avait commencé à achever le Programme national d’énergies renouvelables visant à atteindre une puissance de production de 15 000 mégawatts d’énergie électrique à travers plusieurs centrales photovoltaïques localisées dans différentes régions du pays». La première phase de ce programme de réalisation de quinze centrales photovoltaïques, a-t-il rappelé, «a été lancée par la signature de contrats avec des entreprises nationales et étrangères qui ont remporté pour la première fois l’appel d’offres national et international dans l’histoire de l’Algérie, avec des capacités importantes atteignant 3 000 mégawatts d’énergie solaire et photovoltaïque réparties sur 20 sites localisés dans 13 wilayas du pays, avec une capacité comprise entre 50 et 350 mégawatts pour chaque projet».
Dans cette lancée et à l’occasion de cette journée d’étude qui a coïncidé avec la célébration de la Journée de la Science, correspondant au 16 avril, Arkab a relevé que pour «renforcer l’approvisionnement en énergie électrique et améliorer la qualité et la continuité du service public, ainsi qu’intégrer une grande quantité d’énergies renouvelables pour la transition énergétique et le développement des régions du sud du pays en vue de leur intégration dans les corridors africains», son secteur «a alloué un budget de 200 milliards DA en vue d’entamer la mise en œuvre du projet du siècle consistant à relier le réseau du Nord au Grand Sud via des lignes à haute tension de 400 kV sur une distance de 880 km». «Et afin de promouvoir et de développer la transition énergétique tout en incluant l’utilisation des voitures électriques sur le marché national, a poursuivi le ministre de l’Energie, Sonelgaz a réalisé plusieurs bornes de recharge pour voitures électriques à travers le territoire national afin que l’Algérie puisse rattraper son retard sur la tendance mondiale en matière d’énergies propres, de la lutte contre le réchauffement climatique». «Ce qui, a-t-il assuré, confirme la détermination de l’Algérie à aller de l’avant pour remplir ses obligations internationales dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et réduire les émissions de gaz à effet de serre».
Dans ce contexte, le ministre de l’Energie a aussi fait part de «l’importance accordée au développement de la technologie de l’hydrogène propre, compte tenu des capacités importantes du pays à jouer un rôle de premier plan dans ce domaine stratégique». «C’est pourquoi, a-t-il indiqué, un plan d’action global a été élaboré, commençant par l’établissement du cadre réglementaire, normatif et institutionnel approprié, le développement du capital humain, en plus de l’identification des mesures d’incitation ainsi que de la coopération internationale pour le transfert de technologie». Enchaînant dans ce contexte, Arkab a fait savoir que «des projets pilotes sont actuellement mis en œuvre pour maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur de production d’hydrogène», parmi lesquels «le projet semi-industriel d’une capacité de 50 mégawatts, où l’hydrogène produit sera transformé en ammoniac ou en méthanol, dans les unités de production situées dans la région d’Arzew». De plus, a-t-il souligné, «l’Algérie travaille également dans le cadre du partenariat européen, notamment avec l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, pour mettre en œuvre le projet de création du corridor sud de l’hydrogène, qui représente un projet ambitieux qui nécessite la participation des grandes entreprises européennes avec Sonatrach pour achever la connexion entre les deux continents afin de soutenir la sécurité énergétique de la région».
Par ailleurs, il a également évoqué «la recherche et l’exploration des minéraux rares et leur production», qui a-t-il dit «figurent également parmi les axes importants de la stratégie du pays». Et de citer ainsi que d’«importants projets ont été lancés dans ce domaine, comme le projet d’exploitation de la mine de zinc et de plomb à Béjaia, dans le but de valoriser les richesses minières et de développer le domaine minier en Algérie afin d’exploiter de manière optimale ces richesses».
L. N.

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