Alors que la température douce et les pluies enregistrées sur le territoire français depuis la fin juillet et début août semblaient annoncer la fin précoce de l’été, ou du moins de la canicule, cette dernière fait son retour avec, à ce jour, 56 départements placés en vigilance orange «canicule», selon Météo-France et le ministre de l’Ecologie, Christophe Béchu, et 4 départements en rouge. Encore un effet plus ou moins indésirable du grand bouleversement climatique que tous les pays du monde subissent de différentes manières. Face a cette urgence, le gouvernement, depuis le Var où il profite pleinement de ses vacances présidentielles, a mis en service il y a 4 jours un numéro vert gratuit depuis un poste fixe en France métropolitaine, ouvert de 9h à 19h. Des indications sont mises à la disposition de la population de la part du gouvernement afin de se protéger de la canicule, qui n’est qu’une des multiples conséquences du réchauffement climatique. «On ne se contente pas d’un numéro vert, cela fait des jours et des jours que toutes les équipes du ministère de la Santé et du ministère de la Solidarité sont sur le pont. Les Ehpad ont mis en place leur protocole de prise en charge et de suivi sous l’autorité d’Aurore Bergé. Nous suivons les indicateurs hospitaliers, les messages sont passés. Ce numéro est nécessaire, mais il ne résume pas la politique de santé publique dans cette période de canicule», explique le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. Mais l’Etat continue à ne pas (ou peu) prêter attention à la cause de ces multiples événements météorologiques. Selon Météo-France, «l’occurrence de vague de chaleur en France, qui était en moyenne d’un été tous les 5 ans avant 1989, est devenue annuelle depuis l’an 2000». On en est arrivé à se demander si la machine est lancée et ne compte pas s’arrêter de sitôt.
Mehdi Mahmoudi
