22.9 C
Alger
vendredi 29 mars 2024

Énergies renouvelables: L’Algérie ambitionne de devenir le plus grand exportateur de panneaux solaires

L’Algérie va se lancer dans un investissement massif dans les énergies renouvelables. De grands projets visant à intensifier notamment l’exploitation de l’énergie solaire et de l’hydrogène vert sont attendus dans les jours à venir.

Par Louisa A. R.

L’Algérie a une large place à prendre dans la transition énergétique mondiale. Le Professeur Noureddine Yassa, commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, a annoncé que «l’Algérie est sur le point d’investir massivement dans les énergies renouvelables». De grands projets visant à intensifier l’exploitation de l’énergie solaire, de l’hydrogène vert et du gaz méthane sont prévus prochainement.
Lors de son passage à l’émission «L’nvité de la matinée» de la Chaine 1 de la Radio nationale, Yassa a souligné que la période à venir verra une grande activité en Algérie pour l’installation de panneaux solaires. «L’Algérie se dirige vers l’intensification de la fabrication de panneaux solaires et d’autres énergies renouvelables», a-t-il annoncé. Il existe des mécanismes pour augmenter la production, diversifier les sources d’énergie et rationaliser la consommation afin de fournir des volumes de gaz naturel à l’exportation à partir de cette année, a détaillé le professeur. Il a souligné, à cet effet, la possibilité de créer des petites et moyennes entreprises, surtout après la décision d’encourager les chercheurs à s’intégrer dans le dynamisme économique, citant, ainsi, «le modèle de la Chine, devenu un pays innovant et le plus grand exportateur de panneaux solaires, ce à quoi aspire l’Algérie».
«Nous avons réalisé, avec les collectivités locales, des projets modèles en termes de consommation intelligente d’énergie», a-t-il précisé. L’Algérie a produit 440 mégawatts d’énergies renouvelables, voilà pourquoi il faut l’accélération de ce rythme et la conversion de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables en gaz hydrogène vert, sur la base d’accords avec des partenaires italiens et allemands.Pour que ces ambitions deviennent réalité, une équipe travaille actuellement sur l’adaptation d’un texte juridique dans le domaine de la production et du transport d’énergie, en parallèle avec un travail sur la formation des cadres dans le domaine de l’hydrogène vert et ses dérivés, en plus des projets pilotes d’une capacité de production de cinquante mégawatts.
Saluant la décision du Président Tebboune pour la production de 15 000 mégawatts d’énergies renouvelables à l’horizon 2030, le Professeur Yassaa a évoqué des formules de financement impliquant des concessionnaires privés et étrangers pour atteindre l’objectif.
Le Professeur Yasaa a cité aussi la valorisation des déchets en vue de la production de gaz biométhane, mais cela reste conditionné par l’élaboration d’un texte législatif. Par contre, l’intervenant a souligné que les universités algériennes forment un grand nombre de chercheurs en énergies renouvelables chaque année, et l’intérêt que porte le ministère de l’Énergie à définir un référentiel législatif garantissant l’investissement des excédents électriques et activant la voie de la transition énergétique.
Pour conclure, le commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Professeur Noureddine Yassa, a loué les capacités de l’Algérie, qui possède le plus ancien centre d’énergies renouvelables d’Afrique du Nord et le grand intérêt qu’elle porte pour la diversification des sources d’énergie et l’intensification des investissements hors hydrocarbures.
L. A. R.

Article récent

--Pub--spot_img

Articles de la catégorie

- Advertisement -spot_img