Si certains parents ont fini d’acheter les vêtements de l’Aïd pour leurs enfants, d’autres cherchent toujours la perle rare à des prix raisonnables et prennent d’assaut les boutiques de vêtements qui affichent des promotions ou même des soldes.
Par Thinhinane Khouchi
À ce propos, l’Apoce a appelé les parents à ne pas tomber dans le piège de ces derniers, car plusieurs s’adonnent à des pratiques illégales, comme ressortir d’anciens stocks ou des invendus pour les proposer à la vente ou gardent carrément les anciens prix élevés. La période des soldes pendant le mois de ramadhan, qui a débuté une semaine avant le mois sacré et se prolongera jusqu’à l’Aïd el-Fitr, arrive presque à sa fin. Les soldes sont, faut-il le souligner, une aubaine autant pour les commerçants qui voient leur chiffre d’affaires croître en cette période de l’année que pour les consommateurs qui peuvent, de ce fait, acquérir des biens à moindre coût. Des boutiques de vêtements prévoyant des remises allant de 40 à 50 % et jusqu’à 70 %, sont envahies par les familles. Les commerces assurant l’opération de solde ou de promotion ont placé sur leurs vitrines de grandes affiches indiquant des réductions allant de moins 20 % à 70 %. À deux jours seulement de la fin de ces soldes, des parents profitent et achètent des vêtements de l’Aïd à leurs enfants. En effet, si plusieurs ménages en ont terminé avec cette tâche depuis des semaines déjà, d’autres, retardataires, ont attendu la veille du jour J pour faire leurs achats. Pour plusieurs d’entre eux, les boutiques qui affichent des soldes représentent leurs premières adresses, compte tenu de la baisse du pouvoir d’achat des Algériens. Pour l’Organisation de protection et d’orientation des consommateurs (Apoce), via des publications sur sa page Facebook, certains commerçants ne respectent pas vraiment les règles des soldes. «Certains commerçants saisissent cette occasion pour s’adonner à des pratiques illégales, comme ressortir d’anciens stocks ou des invendus pour les proposer à la vente ou même garder les mêmes prix élevés», dénonce l’Apoce. Dans plusieurs cas, «les soldes perdent leur vrai sens», insiste l’Organisation qui ajoute que «les commerçants doivent respecter une série de mesures, en vertu desquelles le commerçant est soumis à des conditions précises, dont l’obtention d’une autorisation de la Direction du commerce sans laquelle il n’est pas autorisé à coller l’affiche ‘’soldes’’ sur sa vitrine». La réglementation stipule également que les soldes ne peuvent concerner que les marchandises acquises par les commerçants au moins trois mois avant le début de la période des soldes. Malheureusement, cette disposition n’est jamais respectée par les boutiquiers. En effet, certains commerçants indélicats recourent à ces ventes promotionnelles pour liquider d’anciens stocks ou des invendus. D’autres affichent des soldes ou des promotions sur leurs vitrines mais ne changent pas les prix. Enfin, il est à noter que le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations avait annoncé, dans un communiqué publié sur sa page Facebook, que la période des soldes pendant le mois de ramadhan et de l’Aïd el-Fitr débute une semaine avant le mois sacré et se prolongera jusqu’à l’Aïd Al-Fitr. Dans ce cadre, il avait appelé les opérateurs économiques à déposer un dossier auprès des services du commerce de wilaya concerné, afin d’obtenir immédiatement une autorisation. Le ministère a indiqué que cette décision a été prise pour permettre aux citoyens de faire leurs achats à des prix abordables.
T. K.
