Dans la perspective de la réalisation d’un programme de travaux visant à apprécier et développer les ressources d’hydrocarbures de la région Nord-Est de Timimoun, Sonatrach et TotalEnergies ont procédé, hier, à la signature d’un protocole d’accord.
Par Lynda Naili
Marquant la volonté des deux parties à consolider leur partenariat et élargir leur coopération sous l’égide de la loi n°19-13 régissant les activités hydrocarbures, ce protocole d’accord a pour objet de définir le cadre de coopération entre les parties, dans l’objectif de conclure un contrat d’hydrocarbures sur la zone d’intérêt identifiée, et ce, en synergie avec les installations de traitement existantes dans la région, a souligné un communiqué du Groupe national pétro gazier. Il est à noter que Sonatrach et TotalEnergies exploitent, dans le cadre de contrats d’associations, les périmètres contractuels de TFT II, TFT Sud, Timimoun et Berkine.
Pour rappel, Timimoun constitue un important pôle gazier et pétrolier au vu des infrastructures prometteuses existantes et en cours de réalisation, susceptibles de renforcer la stratégie de sécurité énergétique en Algérie.
En février dernier, Rachid Hachichi, P-DG de Sonatrach, à l’occasion de la célébration du double anniversaire du 24 février, a dévoilé un projet majeur visant le développement des champs gaziers dans le Sud-Ouest du pays dont la capacité de production est de 14 millions de m3 par jour. Ces ressources sont réparties sur les sites stratégiques de Hassi Ba Hamou, Hassi Tidjerane et le champ de Tinerkouk. En effet, la nouvelle wilaya de Timimoun abrite le complexe gazier Hassi-Barouda (126 km nord de la commune d’Ougroute), fruit d’un partenariat algéro-français-espagnol entre la compagnie nationale Sonatrach, Total (France) et Cepsa (Espagne), dont la capacité de traitement atteint les 5 millions m3 par jour. Le gaz traité est transporté à partir du complexe Hassi-Barouda vers le complexe de Hassi R’mel (wilaya de Laghouat) via le gazoduc des complexes gaziers Reggane-Nord et Touat-Gaz à Adrar. D’autres projets portant réalisation de nouveaux complexes gaziers sont en chantier, tels que ceux de Tinerkouk, Hassi-Bahamou et Hassi-Tidjerane. De ce fait, Hachichi avait alors souligné l’importance de ce projet gazier qui, a-t-il dit, s’inscrit dans le cadre du projet de développement des champs gaziers dans la région du Sud-Ouest du pays qui, faut-il le rappeler, ambitionne de doubler sa production de gaz destiné exclusivement à l’exportation. Dans ce sens, début mars dernier, à l’ouverture des travaux du 7e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du GECF au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, le président de la République, Abdelamadjid Tebboune, avait appelé les pays producteurs de gaz naturel à «prendre des mesures concrètes pour poursuivre le développement des ressources gazières à travers des investissements continus, la coopération dans les technologies et l’innovation et le développement des techniques d’extraction et de commercialisation». Et pour cause, avait souligné le chef de l’Etat, «le gaz naturel qui joue un rôle essentiel dans la réalisation du développement durable et la satisfaction des besoins mondiaux de plus en plus croissants en énergie, est une source d’énergie abondante, abordable et amie de l’environnement, qui vient en complémentarité des sources d’énergies renouvelables».
L. N.
