Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a souligné le rôle de la nouvelle loi sur l’investissement, entrée en vigueur en septembre dernier, dans l’amélioration des opportunités d’investissement en Algérie. Une loi qui mettra fin aux obstacles qui
entravent la création d’entreprises, notamment en ce qui concerne les complications administratives, a-t-il indiqué.
Par Louisa A. R.
La démarche des pouvoirs publics en termes d’amélioration du climat des affaires s’articule autour du renforcement de la base industrielle nationale par la protection du produit local et la consolidation du tissu de PME, a indiqué, hier, le ministre de l’Industrie, lors de la 2e Conférence sur l’investissement en Algérie (Algeria Investment Conference). Il s’agit aussi, a-t-il noté, de moderniser et réorganiser les institutions relevant du secteur de l’Industrie, notamment celles opérant dans le domaine de la qualité, l’accréditation, la normalisation et la propriété industrielle. Zeghdar, qui a salué le rôle et l’importance des réformes inscrites dans le système juridique encadrant l’investissement dans l’amélioration et le renforcement du climat et des opportunités d’investissement en Algérie, a assuré que la nouvelle loi sur l’investissement et ses textes d’application est à même de donner un nouvel élan à l’acte d’investir et au climat des affaires, favoriser les secteurs ayant une grande valeur ajoutée et renforcer la compétitivité de l’économie nationale. L’Algérie vise à valoriser les capacités nationales et à attirer des investissements porteurs de technologie et d’expertise, a-t-il ajouté.
S’agissant du foncier industriel, le ministre a indiqué que les pouvoirs publics s’attellent actuellement, sous les orientations du président de la République, à l’adaptation du dispositif régissant l’investissement, annonçant, dans ce sillage, la création prochaine d’organismes publics nationaux chargés du foncier destiné à l’investissement, parallèlement à l’opération en cours pour assainir le foncier et récupérer celui attribué mais non exploité.
De son côté, Ahmed Berrichi, directeur du guichet unique, des grands projets et des investissements étrangers à l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), a relevé que la loi sur l’investissement consacre une rupture avec certaines mesures qui étaient très contraignantes à l’acte d’investir, dont la règle dite 49/51 %, mais qui a été abrogée sauf pour les projets stratégiques en partenariat international, comme les hydrocarbures, l’extraction minière, les ressources naturelles et l’industrie pharmaceutique.
Cette loi introduit la transparence à travers une plateforme informatique pour le traitement des dossiers d’investissement, mais aussi l’automatisation de l’octroi d’avantages aux porteurs de projets, suivant une grille d’évaluation, a expliqué ce responsable. Selon Berrichi, la Grande zone arabe de libre échange (Gzale), la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf) et l’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne, sont autant d’opportunités pour l’économie nationale et pour les investisseurs en particulier, afin qu’ils renforcent leur présence sur ces marchés, soulignant que les autorités en charge de l’investissement font «un travail de communication en Algérie et à l’international, autour des opportunités d’investissement qu’offre l’économie algérienne». Pour sa part, Akli Brihi, chef d’entreprise, a plaidé pour un développement accru du secteur industriel via une stratégie industrielle qui doit prendre en compte les besoins du marché local mais aussi international, soulignant la nécessité de bâtir notre économie sur quatre souverainetés : hydrique, alimentaire, sanitaire, énergétique et digitale.
L. A. R.