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jeudi 28 mars 2024

Wilayas/Promotion: 2021, un nouveau découpage territorial pour doper le développement local

La promotion de dix circonscriptions administratives dans le sud du pays en wilayas à part entière a marqué l’année 2021 comme démarche stratégique des pouvoirs publics pour réaliser un développement socio-économique local, adapté aux spécificités de chaque région du pays.
Conformément à la loi relative à l’organisation territoriale du pays, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait décidé, le 21 février 2021, d’opérer un nouveau découpage territorial et promouvoir au rang de wilaya les circonscriptions administratives de Timimoune, Bordj Badji Mokhtar, Béni Abbès, Ouled Djellal, In Salah, In Guezzam, Touggourt, Djanet, El M’Ghair, et El Menia
Aujourd’hui, les nouvelles wilayas bénéficient d’une réelle opportunité pour réaliser un développement local en exploitant les divers leviers prometteurs dont elles disposent.
Tant attendu par les populations du sud du pays, le nouveau découpage territorial vise à rapprocher l’administration du citoyen dans les régions sahariennes, caractérisées par de vastes et éparses étendues. Il a ainsi permis de raccourcir des milliers de kilomètres entre les communes et les chefs-lieux de wilayas du Sud.
L’objectif étant d’améliorer le service public et de réaliser les aspirations des citoyens en matière de développement local, selon les principes de la démocratie participative prévus par la Constitution.
La démarche permettra de réduire sensiblement les disparités régionales et sociales, et assurer une meilleure fixité des populations, puisque la gestion de plusieurs opérations de développement dans divers secteurs, notamment ceux ayant un rapport direct avec l’amélioration du cadre de vie des citoyens, la santé, l’habitat, l’éducation et les travaux publics, sera décentralisée, s’accordent à dire des spécialistes et universitaires de la région du sud du pays.
L’adaptation du développement local aux nécessités et spécificités de chaque région devrait être concrétisée avec la mobilisation de toutes les capacités pour lancer des projets dans divers secteurs notamment stratégiques, tels que l’Energie,
l’Agriculture, l’Industrie, le Tourisme, susceptibles de générer de l’emploi et de la richesse, sans omettre l’investissement dans les ressources humaines, soutiennent-ils.

Conférer de larges prérogatives aux APC et APW
Pour autant, la rationalisation de l’exploitation des ressources naturelles et la bonne gestion des dépenses publiques s’avèrent néanmoins nécessaires pour répondre aux besoins socio-économiques des citoyens des wilayas promues, recommandent des universitaires du sud du pays.
Les élections locales du 27 novembre 2021 s’inscrivent dans ce cadre, puisqu’elles visent la rationalisation et la bonne gouvernance de la gestion publique au niveau local, ainsi que l’adoption d’une nouvelle vision permettant à la collectivité locale de créer de la richesse et de contribuer au développement économique national.
Le président de la République, en marge de l’accomplissement de son devoir électoral en novembre dernier, avait mis en avant l’importance de cette échéance nationale, puisqu’elle s’inscrit dans le cadre du parachèvement de l’édification des institutions de l’Etat élues. Le chef de l’Etat avait alors souligné que les APC et APW sont les institutions étatiques de base auxquelles il faut conférer de larges prérogatives.
Les nouveaux élus locaux sont ainsi appelés à créer une nouvelle dynamique dans le développement local et à soutenir les communes dans la gestion de ressources locales, sans oublier l’exploitation de l’ensemble des moyens juridiques et matériels offerts à la collectivité locale.
Les APW sont mieux à même de connaître les besoins des populations et les capacités humaines et matérielles de chaque commune, d’où une amélioration de leur prise en charge.
A l’effet d’assurer un financement «stable» des collectivités locale , «il est impératif d’ouvrir les chantiers de réforme de la fiscalité locale dans les plus brefs délais», avait précisé en septembre le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, lors de la rencontre gouvernement-walis.
Le financement du budget des collectivités locales avec des recettes permanentes est fondamental, voire impératif. De même pour la réforme des taxes imposées sur le foncier qui est une autre alternative pour assurer un financement stable des communes, en sus de la révision des autres taxes et le renforcement du volet recouvrement, avait développé M. Benabderrahmane.

Révision radicale de la gestion des collectivités locales en 2022
Les réformes fiscales et financières devraient donc intervenir dans le sillage de la révision des codes communal et de wilaya.
A ce titre, le président de la République a annoncé «une révision radicale» des modes de gestion des collectivités locales au cours de l’année 2022, qui va inclure les codes communal et de wilaya.
La révision des codes communal et de wilaya devrait intervenir, selon le chef de l’Etat, à l’effet de conférer davantage de prérogatives aux élus locaux et les doter d’outils leur permettant d’honorer leurs engagements devant les citoyens qui les ont choisis pour la gestion de leurs affaires.
Il avait, à ce titre, indiqué qu’il était temps que l’Etat renonce à certaines prérogatives centrales en les attribuant aux élus locaux.
La révision des codes communal et de wilaya, avait souligné le Chef de l’Etat, vise à opérer un changement radical dans la gestion des communes, «principale cellule» de la nouvelle République, estime le président de la République.
Ilham N.

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