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dimanche 2 avril 2023

Wilaya de Béjaïa: La galerie «Emile-Aubry» inscrite au patrimoine de la ville

La galerie de peinture «Emile-Aubry», se trouvant à même le fort «Bordj Moussa», un édifice monumental construit par les Espagnols au 15e siècle au cœur de l’ancienne ville de Béjaïa, a été inscrite officiellement au fonds patrimonial culturel de la wilaya, a-t-on appris samedi, de la société savante de Béjaïa «Gehimab», auteure majeure de la création de la structure en décembre 1991.
Cette inscription, à l’évidence, remet au goût du jour «l’idée de sa protection légale et de sa mise en valeur, lui ouvrant de réelles perspectives pour un authentique rayonnement», a souligné le président de Gehimab, le Professeur Djamil Aissani.
La galerie est en fait une transfiguration de l’espace des arts graphiques de l’ancien musée de Béjaïa se trouvant antérieurement sur le front de mer, désaffecté, et qui a vu toutes ses collections déplacées vers Bordj-Moussa.
Sa délocalisation, néanmoins, a joué de malchance et a pâti des aléas de la structure d’accueil, sujette à des opérations de restauration inabouties et à des mises sous clés répétitives, si bien que toutes les collections, dans un souci de préservation et de sauvegarde, ont dû être retirées des lieux et entreposées dans une réserve en attendant des jours meilleurs. La galerie compte actuellement 67 œuvres, dont 47 créations signées de la main d’Emile Aubry, d’où sa dénomination.
Les toiles restantes, une vingtaine, sont toutes l’œuvre de grands maîtres des 18 et 19e siècles. Y figurent notamment une copie de «La lecture» de Jean- Honoré Fragonard (1732-1806), l’original se trouvant au Métropolitain Museum de New-York), et une autre copie également, intitulée «La source» d’Ingres Jean Dominique (1780-1867), l’original se trouvant au Musée du Louvre-France. «Leur ancienneté leur attribue une grande valeur artistique», a estimé M. Assani.
La collection renferme aussi d’autres toiles d’une grande valeur, à l’instar de «Intérieur» de Gustave Loiseau (1865-1935), «Intérieur» de Maurice Boitel (1919) et «Nature morte» de Jacques Wolf (1896), outre celles des artistes de la villa Abdellatif, notamment «Paysage de Touggourt» de Marius Buzon (1879-1958), ou «Port de Marseille» de Bouchaud (1924) et «Les danseuses» de Lucien Fontanarosa (1912-1975)
En fait, la galerie est répertoriée à l’échelle mondiale par plusieurs catalogues et ouvrages spécialisés, notamment ceux d’Elizabeth Cazeneuve, «Les artistes de l’Algérie» et Lynne Thornton, intitulé «French colonial painting» et «The connaisseur» (London-August 1980) et tant d’autres.

F. H.

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