Malgré les efforts déployés par les autorités pour remédier aux problèmes de sécurité
qui hantent les citoyens depuis des années, les actes d’agressions, de vols et de crimes sont toujours nombreux.
Par Meriem Benchaouia
La criminalité prend des proportions alarmantes dans certaines villes algériennes, au point de devenir l’une des principales causes d’inquiétude des citoyens. Devant un taux qui monte en flèche, une délinquance qui fait l’éloge de la presse, et des faits divers traumatisants qui font les gros titres des journaux, la situation semble inquiétante, en attestent les chiffres des services de sécurité. En effet, la criminalité est en train de plonger la société dans la peur et l’insécurité. Vols, agressions physiques, trafic de drogues, meurtres, sont autant de délits enregistrés par les services de l’ordre. Devenant ainsi un véritable phénomène de société, le taux de banditisme augmente de plus en plus. Cette recrudescence est observée dans plusieurs régions du pays, même les zones reculées ne sont pas épargnées. A cet effet, un mémorandum de coopération a été signé entre la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et le Commandement de la Gendarmerie nationale (GN), dans le but de renforcer les efforts de prévention et de lutte contre la criminalité à travers la mise en place de plans opérationnels conjoints, indique un communiqué de la DGSN. «Dans le cadre du renforcement du partenariat entre les deux corps de sécurité, la DGSN et le Commandant de la GN ont signé, mardi, au siège du Commandement de la GN, un mémorandum de coopération visant à renforcer les efforts de prévention et de lutte contre la criminalité, toutes formes confondues, et à assurer la sécurité des citoyens et la protection des biens, à travers l’élaboration de plans opérationnels conjoints», précise la même source. A cette occasion, le DGSN, Farid Bencheikh, a affirmé que le document signé «est un jalon supplémentaire apporté au parcours historique commun dans le domaine de la coordination opérationnelle entre les deux dispositifs de sécurité», soulignant que le mémorandum «constitue une base juridique solide pour dynamiser les passerelles de coopération vers des niveaux supérieurs à la hauteur de la vision éclairée des hautes autorités du pays». De son côté, le commandant de la GN, le général Yahia Ali Oualhaj, s’est félicité de cette initiative qualifiée de «nouvelle étape qui contribue au renforcement d’une coopération bilatérale fructueuse et constructive», et laquelle traduit «le grand intérêt» accordé par les deux corps de sécurité «à hisser le champ de la complémentarité opérationnelle, afin de faire face à toutes formes de criminalité et être au diapason des aspirations du citoyen». Cet accord concerne plusieurs axes, tels que «l’adoption de mécanismes opérationnels entre les unités des deux dispositifs aux niveaux national et régional, l’échange d’informations et d’expériences, le renforcement de la coopération technique et scientifique», ou encore «la programmation de sessions de formations communes spécialisées qui permettent d’élever le niveau de performance professionnelle». Dans ce sens, les services de police de la Sûreté de la circonscription administrative de Hussein Dey (Alger) ont arrêté huit individus, dont deux femmes, et saisi des armes blanches prohibées lors de sorties nocturnes sur le terrain, a indiqué, hier, un communiqué des services de la Sûreté nationale. Ces sorties nocturnes sur le terrain, qui entrent dans le cadre de «la lutte contre la criminalité, sous ses diverses formes, et l’éradication des points noirs», se sont soldées par «l’arrestation de huit individus, dont deux femmes, et la saisie d’armes blanches prohibées, de chiens dangereux, de comprimés psychotropes et de sommes d’argent issues du trafic de ces substances», a précisé le communiqué. «Après achèvement de toutes les procédures légales, les suspects ont été présentés devant les juridictions territorialement compétentes», selon la même source.
M. B.