L’importance du tourisme sur le plan économique n’est plus à démontrer. Désormais,
ce n’est plus un choix, c’est un impératif. En effet, ce dernier constitue une ressource alternative aux hydrocarbures en tant que ressource épuisable.
Par Meriem Benchaouia
Mais ce secteur est actuellement en crise, et ce, en dépit de la grande diversité du territoire algérien qui permet d’établir des zones d’expansion touristique dans pratiquement toutes les régions. Le moins que l’on puisse dire est que l’Algérie fait figure de «petit Poucet» qui a l’ambition de conquérir une place parmi les géants touristiques. Conscient de cet état de fait, les pouvoirs publics en charge du secteur espèrent renverser la tendance dans les prochaines années. En vue d’attirer le maximum de touristes aussi bien algériens qu’étrangers, parallèlement au lancement du tourisme saharien la semaine prochaine, le 21e Salon international du tourisme et des voyages (SITEV), de retour après une absence de 2 ans du fait du Covid-19, s’est penché sur la promotion du tourisme interne. Cette édition, un rendez-vous pour le renforcement de la destination Algérie, a été marquée par la participation remarquée des différents opérateurs algériens et étrangers (responsables d’hôtels, d’agences de tourisme et de voyages et investisseurs), venus présenter leurs produits et établir des partenariats avec les professionnels afin de permettre au secteur de contribuer au développement économique durable. Dans ce cadre, la commissaire du Salon et directrice générale de l’Office national du tourisme (ONT), Saliha Nacer Bey, a mis l’accent sur l’importance de cette édition qui «a allié authenticité et modernité dans le design de stands d’exposition avec une touche moderne». Les activités du salon ont mis l’accent sur la promotion du tourisme à travers la présentation de circuits de tourisme «diversifiés et riches», à l’instar des circuits traditionnels relatifs notamment au tourisme thermal et balnéaire ainsi que la présentation de nouveaux circuits par des agences de tourisme et de voyages et d’autres produits de tourisme environnemental, de montagne, archéologique et culturel, a-t-elle dit. A ce propos, elle a souligné que le tourisme saharien était «fortement présent dans cette édition, avec la participation de 20 agences de tourisme spécialisées dans l’organisation d’excursions touristiques dans le Tassili N’Ajjer et le Hoggar, ainsi qu’à El-Oued, Béchar, Timimoune et Taghit, tout en proposant divers produits pour attirer les touristes en cette saison». Par ailleurs, elle a salué le niveau de participation étrangère à ce salon, qui a vu «la présence de 31 pays, qui ont affiché leur intérêt pour le marché algérien prometteur, en mettant l’accent sur l’importance d’établir une relation de coopération et de partenariat avec les opérateurs algériens». Le volet investissement était à l’honneur, à cette occasion, afin d’encourager les investisseurs à mener à bien leurs projets hôteliers en vue de proposerdes offres touristiques compétitives en assurant des structures d’hébergement et des prestations au profit des clients. Dans ce cadre, une directrice à la Société d’investissement hôtelier (SIH), Sana Lahcen, a souligné «l’importance de soutenir l’investissement touristique au niveau des différentes structures, notamment la réalisation d’hôtels, de sociétés de formation et de centres commerciaux». Pour sa part, la directrice du partenariat et de la communication au Groupe Hôtellerie, Tourisme, Thermalisme (GHTT), Leila Chorfi, a rappelé les projets à réaliser par ce Groupe qui gère 73 hôtels publics au niveau national, concernant notamment la réhabilitation de ces établissements et le soutien à la formation pour améliorer le niveau de service, estimant que ce salon constitue une «occasion pour faire connaître le rôle du GTTH en matière de tourisme». Lors de sa deuxième journée, le salon a connu une forte affluence de visiteurs intéressés par les instituts et centres de formation participant à cet événement pour faire découvrir aux jeunes les spécialités disponibles. Concernant les participations étrangères de pays tels la Tunisie, la Turquie, l’Italie, l’Espagne et la Russie, les représentants de ces pays ont exprimé leur intérêt pour le marché algérien, qu’ils ont qualifié de «prometteur», considérant leur participation à cet évènement comme «une opportunité pour établir un partenariat avec les professionnels et les opérateurs algériens dans le but d’échanger les expériences et expertises».
M. B.