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vendredi 19 avril 2024

Variants du Covid-19 : Pr Djenouhat met en garde contre le «relâchement»

Les variants du Covid-19 peuvent être contrés par la fermeté et la vigilance, a suggéré le Professeur Kamel Djenouhat, chef service du laboratoire central de l’hôpital de Rouiba.
Le Professeur Djenouhat, également président de la Société algérienne d’immunologie, a mis en garde contre une rapide propagation des variants du Covid-19 et appelé à «l’extrême vigilance». «Ce qu’il faut savoir, c’est que l’intrusion de ce variant, chez nous, était prévisible il y a quelques semaines», a-t-il dit, écartant toutefois l’éventualité d’un retour au confinement total de la wilaya d’Alger, suite à l’apparition du nouveau variant britannique.
Le Professeur a relevé qu’«on a même suggéré un deuxième PCR pour les sujets entrants à travers les frontières, avec confinement de cinq jours. Une suggestion qui n’a pas été appliquée», a-t-il regretté. Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale, le Professeur Djenouhat n’a pas hésité pas à dire que «si l’on fait un séquençage de toutes les personnes ayant contracté le Covid, on trouvera au moins 10 personnes porteuses de ce variant». Pour effectuer ce séquençage, l’immunologiste a assuré que le procédé est le même que le Covid-19, mais le variant présente des particularités, citant «sa plus grande et rapide transmissibilité, c’est qu’il touche aussi les jeunes sujets».
Le Professeur a tenu à rappeler que le monde scientifique préconisait, au début de son apparition, qu’il n’est pas d’une telle virulence mortelle, mais les dernières études établissent un phénotype plus dangereux et une mortalité très élevée par rapport aux anciens variants. «Nous sommes en attente de nouvelles publications à ce propos pour actualiser nos connaissances en la matière», a-t-il fait savoir.
Que faut-il faire face au variant britannique ? Le Pr Djenouhat souligne qu’en Algérie on est dans une situation de cas sporadiques, c’est-à-dire qu’on est loin d’atteindre le cluster, mais ça a commencé avec un cas à Blida, a-t-il rappelé, avant que cela ne devienne ultérieurement pandémique pour dépasser les 100 000 cas contaminés actuellement.
Djnouhat a regretté «cette ouverture, d’une part, et le relâchement des citoyens, d’autre part», appelant ainsi les autorités à «plus de fermeté afin de faire respecter les mesures barrières dont la désinfection et le port du masque notamment, à défaut de faire appliquer la distanciation dans certaines situations ou certains espaces». «J’interpelle les autorités publiques pour être plus fermes afin de prévenir la propagation du nouveau variant», a déclaré le Professeur Djenouhat, rappelant que la deuxième vague a été enregistrée lorsque le nombre des contaminés était à 138.
Aussitôt détecté, les professionnels de la santé ont été appelés à une vigilance stricte et au respect rigoureux des mesures de prévention contre la propagation du virus. Le directeur général de l’Institut Pasteur Algérie (IPA), Dr Fawzi Derrar, a rappelé la nécessité d’observer «scrupuleusement et strictement» les mesures de prévention contre la propagation du Covid-19, après avoir enregistré les deux premiers cas du variant britannique en Algérie. Sur les deux cas identifiés contaminés au variant britannique, une personne est totalement rétablie alors que la deuxième est toujours sous contrôle médical. Cinq autres personnes suspectées d’avoir contracté la même infection restent sous observations médicale, a-t-on appris. Le responsable de l’IPA souligne que le respect des mesures de prévention va stopper la propagation du variant britannique et qu’il est important d’observer le protocole sanitaire pour lutter contre la propagation du virus. Il précise, à cette occasion, que la situation sanitaire du pays est «bonne» et que l’on est en train d’«enregistrer les chiffres les plus bas au monde».
Louisa Ait Ramdane

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