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vendredi 19 avril 2024

Variant indien: L’Institut Pasteur d’Algérie donne l’origine des six cas

«Les six cas de contamination par le variant indien enregistrés dans la wilaya de Tipaza sont des ressortissants indiens travaillant dans un chantier de construction», a expliqué, hier, le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, ajoutant qu’«il a été détecté pour la première fois chez un ressortissant indien qui est rentré récemment au pays et a contaminé les autres».

Par Thinhinene Khouchi

L’annonce de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) quant à la contamination de six personnes par le variant indien a fait l’effet d’une bombe et suscité de multiples interrogations quant à l’origine de cette apparition, vu que les vols de rapatriement sont suspendus pour une durée indéterminée afin justement d’empêcher l’arrivée des variants. Dans ce sens, les autorités algériennes refusent de délivrer des autorisations de sortie du territoire national pour des Algériens titulaires de visas d’études ou d’installation à l’étranger. Mais avant-hier, l’Institut Pasteur d’Algérie a annoncé l’enregistrement de six cas de variant indien de coronavirus. S’expliquant, le directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie, qui était l’invité de la Radio algérienne hier, a indiqué que «le variant indien a été détecté sur un ressortissant indien qui est revenu récemment d’Inde et qui a contaminé d’autres ressortissants indiens travaillant dans un chantier de construction à Tipaza». Selon Dr Derrar, la contamination a été circonscrite. Le variant indien détecté en Algérie est «de sous-type 2, il comporte des différences par rapport au mutant hybride circulant actuellement en Inde (absence de la mutation E484K)», a rappelé l’IPA. Selon son directeur, les vaccins actuellement utilisés sont efficaces contre ce variant. Il a souligné que les enquêtes épidémiologiques ont conduit au bouclage du foyer pour empêcher sa propagation. Le directeur général de l’IPA a expliqué que le variant indien est différent de celui répandu en Inde. Il s’agit d’un sous-type qui contient des différences par rapport à la souche mutante actuellement connue en Inde. Fawzi Derrar a souligné qu’après le diagnostic de la première infection par la souche indienne, les autorités compétentes ont commencé à mener une enquête épidémiologique qui a conduit à l’identification de cinq autres cas au même endroit et au bouclage du foyer. D’autre part, Derrar a souligné que tous les vaccins actuellement utilisés contre le Covid-19 restent efficaces pour se protéger contre toutes les nouvelles souches du Covid-19 annoncées récemment. Par ailleurs, le même responsable a tenu à rassurer que «l’OMS a classé le variant qui a fait son apparition en Algérie parmi ceux qui sont sous contrôle». Ce variant n’est donc pas encore classé parmi les souches qui «suscitent la préoccupation», telles que les variants britannique, sud-africain ou encore brésilien. En outre, Derrar a assuré que la mise en œuvre des mesures préventives, dont l’espacement physique, le port de masques, l’utilisation de gel ainsi que le respect du protocole sanitaire, reste le seul moyen de contenir l’épidémie et de prévenir sa propagation. De son côté, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, lors de l’inspection du projet de réalisation de l’hôpital «240 lits» de Touggourt hier, a indiqué que «le variant indien a été détecté pour la première fois auprès d’un ressortissant indien qui est rentré récemment au pays, qui a ensuite contaminé les autres cas. Le premier responsable du secteur sanitaire n’a pas écarté l’apparition d’autres cas similaires dans les prochains jours.

Durcissement des mesures préventives à Tipaza après la détection du variant indien
La Direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière a adopté des mesures préventives «rigoureuses» visant à endiguer la propagation du variant indien (B.1.617), après la détection de 6 cas, indique la direction locale du secteur. Il s’agit de la mobilisation d’équipes médicales pour mener des enquêtes épidémiologiques approfondies dans l’entourage des personnes infectées, tout en plaçant les personnes ayant été en contact direct avec le premier cas positif au variant indien en confinement volontaire, a déclaré le directeur de la Santé, Mohamed Bourahla. Selon ses explications, les enquêtes épidémiologiques et les analyses médicales ont concerné 60 personnes ayant effectué des analyses de laboratoire, avant d’être placées en confinement à domicile, tandis que les cas confirmés ont été isolés et soumis à l’observation médicale périodique par une équipe médicale spécialisée.
T. K.

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