Le système d’enseignement hybride consistant en une alternance d’enseignement en mode présentiel par vagues et en enseignement à distance (EAD), a prouvé une certaine efficacité durant l’année universitaire en cours à l’Université des Sciences et de technologie d’Oran «Mohamed- Boudiaf», tout en méritant d’être amélioré, a indiqué le Pr Hammou Bouziane Amine, rsecteur de cet établissement de l’Enseignement supérieur.
Adopté par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en début d’année comme seule alternative pour assurer la continuité pédagogique, suite aux répercussions de la situation sanitaire infligée par le Covid-19, «ce système a montré une efficacité avec l’organisation des cours, TD et examens, malgré quelques petites lacunes qui doivent être prises en charge pour plus d’efficacité», a précisé à l’APS Pr Hammou Bouziane.
Les responsables du secteur veillent ainsi à moderniser le mode d’enseignement universitaire et à prévenir les enseignants et les étudiants des risques de contamination au Covid-19, d’où le recours à ce système qui a prouvé son efficacité un peu partout dans le monde, même avant la crise sanitaire. Pour le premier axe de ce mode, qu’est le présentiel, l’USTO a appliqué l’enseignement par vagues, à raison de trois groupes par semaine, deux jours pour chacun. A ce niveau, tous les moyens ont été mis en place pour sa réussite, principalement le transport universitaire, a noté le même responsable, soulignant que les modules fondamentaux et méthodologiques se font en présentiel, tandis que les modules de découverte se font par EAD.
S’agissant du second axe, l’enseignement à distance au niveau de l’USTO, beaucoup de choses ont été réalisées sur de bonnes bases, une interface pour tous les enseignants de l’USTO pour poster les cours (vidéos, Powerpoint, PDF), un studio pour enregistrer les cours, TD et TP en mode vidéo, en plus de sessions de formation pour les enseignants n’ayant pas beaucoup de maîtrise des TIC.
«Auparavant, beaucoup d’enseignants postaient leurs cours, soit à travers leurs chaînes Youtube qu’ils ont eux-mêmes créées, soit à travers leurs comptes personnels sur les réseaux sociaux. Nous les avons regroupés cette année, pour mettre leurs cours dans notre plateforme afin qu’ils soient accessibles et visibles à l’ensemble des étudiants», a-t-il fait savoir.
Toutefois, des lacunes ont été constatées, car la participation des étudiants était en deçà des attentes, pour plusieurs raisons, dont le faible débit de la connexion, le manque de moyens, en particulier les PC, car beaucoup d’étudiants n’ont disposent pas, alors que beaucoup d’entre eux résident dans les cités universitaires.
«Nous avons aussi remarqué que les étudiants utilisaient les Smartphones pour accéder à la plateforme numérique, du coup ils n’ont pas accès à plusieurs cours enregistrés sous différents formats, ne pouvant pas être accessibles par certains types de téléphones mobiles», a-t-il précisé. Actuellement, le ministère de tutelle est en train d’effectuer une enquête d’évaluation auprès de tous les établissements de l’enseignement supérieur du territoire national sur ce système pour enrichir l’expérience et cerner les problèmes dans le but de les corriger. C’est un système qui nécessite d’être amélioré, car «nous nous acheminons vers une période où le mode de l’enseignement à distance s’imposera inéluctablement, tant que la situation sanitaire reste telle qu’elle est puisqu’il nous sera impossible d’appliquer les mesures préventives de Covid-19 en mode présentiel dans toutes les facultés à grande affluence», conclu le Pr Hammou Bouziane Amine.
H. N.