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vendredi 9 juin 2023

Université/Tout pour aider et encourager la création de start-up : Prime de 100 000 DA au profit des enseignants-encadreurs

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique se donne tous les moyens pour lancer des start-up en Algérie et accompagner, aider et persuader les étudiants en fin de cycle à préparer des mémoires dans le cadre du projet «Un diplôme, une start-up». En effet, il a annoncé l’affectation d’une prime de 100 000 DA au profit des enseignants-chercheurs-encadreurs dont les étudiants parviennent à créer des start-up.

Par Thinhinane Khouchi

Afin de lancer des start-up en Algérie, le ministère de l’Enseignement supérieur accélère la cadence. En effet, après avoir annoncé la création progressive d’espaces dédiés aux étudiants au niveau des universités en vue de faciliter leurs rencontres afin de lancer des start-up et la création de la plateforme numérique «Ibtikar» via le lien http://lbtikar.dgrsdt.dz, le ministère a cette fois-ci annoncé des mesures afin d’encourager les enseignants-chercheurs et les chercheurs permanents à encadrer des étudiants en fin de cycle qui préparent des mémoires dans le cadre du projet «Un diplôme, une start-up». A cet effet, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a procédé à l’élaboration d’un projet de texte réglementaire permettant aux enseignants et aux chercheurs qui encadrent des étudiants ayant réussi à créer une start-up disposant du «label start-up», d’obtenir une prime de 100 000 DA sur chaque projet répondant à la condition précitée, à raison de deux projets pour chaque encadreur par an, précise la même source. Cette mesure tend à «inciter les enseignants-chercheurs et les chercheurs permanents à adhérer à la démarche visant à mettre en place des start-up en mesure de contribuer à la création de la richesse et de l’emploi», note le communiqué. Le projet «Un diplôme, une start-up» devant sanctionner le cursus de l’étudiant constitue «un mécanisme de concrétisation des efforts du secteur visant à former une génération d’étudiants d’hommes d’affaires capables d’aller vers l’entrepreneuriat et l’innovation et de créer leurs propres start-up créatrices de richesse et d’emplois», a conclu le communiqué. Par ailleurs, il est à noter que le président de la Commission nationale de la coordination de suivi de l’innovation et des incubateurs au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ahmed Mir, avait indiqué que «le secteur lancera un espace aidant les étudiants à créer des start-up au niveau de toutes les universités du pays». Il s’agit de bureaux à louer aux étudiants au prix symbolique de 200 DA, a-t-il précisé lors une journée de formation sur le projet «Un diplôme- une start-up», organisée à la Faculté de droit (université d’Alger 1). Selon lui, «cette démarche permettra aux étudiants d’obtenir des registres du commerce et de lancer leurs start-up». Cette approche intervient conformément à l’arrêté ministériel n° 1275 du 27 septembre 2022 portant sur le mécanisme «Un diplôme, une start-up». En vertu de cet arrêté, les étudiants en fin de cycle qui préparent leurs master, ingéniorat ou thèse de doctorat dans le cadre du mécanisme «Un diplôme, une start-up» peuvent bénéficier du label «Projet innovant» et «Start-up». M. Mir a estimé que l’arrêté 1275 constitue une occasion pour sortir de la recherche théorique à l’environnement économique, l’étudiant devant passer ainsi du statut de «chercheur» à celui d’«entrepreneur». Afin de bénéficier des avantages offerts par l’arrêté 1275, les étudiants intéressés, toutes spécialités confondues, doivent soumettre une demande aux présidents de départements pour inscrire leurs idées innovantes ainsi que la constitution d’un groupe de travail composé d’un à six étudiants de la même spécialité et de spécialités différentes. Le projet doit être soutenu par un jury composé d’un enseignant encadrant, un enseignant accompagnateur d’un incubateur universitaire et de partenaires économiques qui peuvent ultérieurement adopter l’idée proposée, explique-t-il. Par ailleurs, le ministère avait récemment annoncé que «les futurs diplômés qui soutiendront leurs mémoires de fin d’études dans le cadre des mécanismes «Un diplôme, une start-up» ou «Un diplôme, un brevet», peuvent désormais bénéficier des services de la plateforme numérique «Ibtikar» via le lien http://lbtikar.dgrsdt.dz. Le ministère avait également appelé à l’orientation des étudiants vers les incubateurs de projets universitaires ainsi que les plateformes technologiques. «Les étudiants inscrits sur cette plateformes trouveront toutes les informations nécessaires pour prototyper leurs innovations», avait ajouté le ministère de l’Enseignement supérieur.
T. K.

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