Guillaume Peltier, l’un des vice-présidents des Républicains (LR) en France, vient d’être démis de ses fonctions par le comité stratégique du parti après qu’il ait exprimé des propos favorables vis-à-vis d’Éric Zemmour, fustigé par des responsables de son mouvement. Lors du comité stratégique qui se réunissait mardi matin, le président de LR, Christian Jacob, a notamment annoncé que «Guillaume Peltier n’est plus vice-président». Aucune raison n’a été précisée pour expliquer le retrait du poste de vice-président à Guillaume Peltier, mais cette décision intervient alors que la fraîchement désignée candidate LR à la présidentielle, Valérie Pécresse, prône «l’unité» au sein du parti en vue de la présidentielle. Guillaume Peltier a toutefois de nouveau fait des vagues en se demandant dans un tweet dimanche, jour du meeting du candidat d’extrême droite Éric Zemmour, «comment rester insensible au discours pour la France» de ce dernier. «Ta parole n’engage en rien notre famille politique Les Républicains. Le discours d’Éric Zemmour est à mille lieues de nos valeurs. Les militants LR ont choisi sans appel : Valérie Pécresse est notre candidate et nous la ferons gagner», l’a recadré une autre vice-présidente de LR, Agnès Evren, dans un tweet lundi. Ce n’est pas la première fois que Guillaume Peltier provoque l’ire des responsables de LR. Fin mai, il avait assuré «porter les mêmes convictions» que le maire de Béziers, Robert Ménard, proche du RN. Ce qui lui avait valu d’être démis de son poste de numéro deux de LR. Puis, fin novembre, alors qu’il affichait son soutien pour Éric Ciotti au congrès de LR, il avait déclaré qu’il «ne souhaite plus d’étanchéité avec les électeurs d’Éric Zemmour et de Marine Le Pen». Des prises de position qui tranchent avec la politique pratiquée depuis plus de vingt ans maintenant à droite du «cordon sanitaire» qui doit exister entre LR et RN et aujourd’hui entre LR et Éric Zemmour. Les Républicains semblent ainsi anxieux de voir leurs électeurs et leurs cadres lorgner du côté d’Éric Zemmour qui avait assuré, il y a quelques mois, que tout comme Emmanuel Macron avait attiré les cadres du P,arti socialiste dans son parti en 2016-2017, il réussirait à attirer les cadres LR et les cadres du RN dans le sien. Pour le moment toutefois, il n’y a pas encore de désistements à droite en faveur de Reconquête (R !) le mouvement nouvellement créé de Zemmour, mais la direction du LR semble vouloir lancer un message ferme pour décourager toute tentative de fraternisation et éviter le naufrage qu’a connu le PS en 2017.