Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a été reçu, hier à Addis Abeba, par M. Macky Sall, président du Sénégal et président du 35e Sommet de l’Union africaine (UA) pour cette année, à qui il a remis une lettre manuscrite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué un communiqué du ministère.
Lamamra lui a transmis ses chaleureuses félicitations à l’occasion de sa présidence de l’UA tout en lui réaffirmant le soutien de l’Algérie dans l’accomplissement de sa mission au service des causes et des questions prioritaires du continent, a précisé la même source. Le président sénégalais, pour sa part, a exprimé ses vifs «remerciements et sa considération pour le soutien de son frère le Président Abdelmadjid Tebboune, tout en lui faisant part de sa volonté de le rencontrer prochainement, d’oeuvrer de concert avec lui à la consolidation des relations bilatérales, et à la dynamisation des efforts communs pour la concrétisation des agendas du continent en matière de paix, de sécurité et de développement durable», a ajouté la même source.
Faut-il relever que la rencontre a permis aux deux parties de «passer en revue les développements de la situation sécuritaire et politique sur la scène continentale, soulignant l’impératif de renforcer le rôle de leadership de l’organisation continentale dans le règlement des problèmes africains, notamment les crises et les conflits qui menacent la sécurité et la stabilité en Afrique», a ajouté le communiqué. Autre point important à signaler est le nouveau rapport du Conseil de paix et de la sécurité (CPS) de l’UA sur l’état de la paix et de la sécurité dans le continent. La résolution du conflit au Sahara occidental doit tenir compte des dispositions de l’Acte constitutif de l’Union africaine qui souligne le principe de l’intangibilité des frontières héritées au recouvrement de l’indépendance, a-t-il relevé. Se déclarant «profondément préoccupé» par la situation instable au Sahara occidental suite à la reprise de la guerre dans ce territoire non autonome, le CPS de l’UA, a relevé la «nécessité urgente de redynamiser les efforts pour faciliter une résolution définitive du conflit, conformément aux dispositions pertinentes de l’Acte constitutif de l’UA». La situation demeure «sous tension malgré les résolutions et décisions ONU-UA», s’inquiète Uhura Kenyatta, président du Kenya qui assure la présidence du CPS, lors de présentation du rapport à la conférence de l’Union qui se tient à Addis Abeba. «Le CPS a noté avec une profonde préoccupation la reprise de la confrontation militaire entre la RASD (République arabe sahraouie démocratique) et le Maroc», a-t-il ajouté. Selon lui, l’Assemblée de l’UA pourrait «demander au CPS de s’acquitter de son mandat sur le conflit au Sahara occidental, conformément aux dispositions pertinentes de son Protocole et aux décisions pertinentes de la Conférence, en examinant la situation au Sahara occidental autant que nécessaire, au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, notamment en recevant des informations de la Troïka de l’UA». Dans son rapport, le président du Kenya soutient que l’assemblée de l’UA doit demander à la Troïka africaine sur le Sahara occidental, jusqu’ici inactive, d’entamer un processus politique qui doit garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. «Il est également important que cette Assemblée demande à la Troïka de commencer à dialoguer avec les parties (au conflit) en vue de trouver une solution à l’amiable au conflit qui garantira l’autodétermination du peuple du Sahara occidental», a affirmé le président du CPS.
Massi Salami/APS