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samedi 25 mars 2023

Union

Les électeurs de gauche sont nombreux à souhaiter une union de plusieurs candidats de leur famille politique pour avoir une chance d’atteindre le second tour à la prochaine élection présidentielle. Malheureusement, les égos sont pour le moment trop gros pour laisser place à une entente entre partis. Et les socialistes et les écologistes qui avaient sérieusement envisagé il y a encore une année de présenter une candidature commune pour 2022 se déchirent aujourd’hui. Les socialistes «ont géré ce pays», mais il est désormais temps de laisser la place au «projet écologiste». C’est, en substance, le message qu’a souhaité faire passer Yannick Jadot hier, lors de son passage à France Info. Le candidat écologiste à l’élection présidentielle de 2022 n’a pas voulu s’attarder sur un possible ralliement de la socialiste Anne Hidalgo, fustigeant par la même occasion le quinquennat de François Hollande pour son «peu d’engagement écologique». «Je constate qu’il y a eu quand même de sérieuses limites. Le gouvernement socialiste a fini avec les lois Travail. (…) Il m’a semblé que c’était plutôt une révolution sociale conservatrice qu’une révolution sociale progressiste», a d’abord dénoncé Yannick Jadot. Interrogé à plusieurs reprises sur une volonté d’union avec la maire PS de Paris, le candidat a assuré que «la question c’est pas avec Hidalgo ou sans Hidalgo. La question, c’est avec les Français ou sans les Français. Mon projet, il s’adresse aux Françaises et Français», a-t-il poursuivi. Sur la dernière proposition économique de l’édile parisienne, qui souhaite baisser la TVA sur le carburant à 5,5 %, l’écologiste a aussi tenu à montrer ses différences. «Quand on baisse la fiscalité pour tout le monde, ça ne s’appelle pas une mesure sociale», a-t-il critiqué. «Moi je préfère qu’on ait des mesures vraiment sociales, des mesures de redistribution», a-t-il précisé, évoquant un chèque énergie de 400 euros pour les 5,8 millions de familles les plus en difficulté. «J’ai tendu la main au printemps dernier à toute la gauche. Ils sont venus, après il y en a qui sont venus en faisant semblant de venir», a glissé le prétendant. Tout en précisant que sa main «reste tendue à tous les progressistes, à tous les humanistes». Reste que Yannick Jadot ne s’effacera pas au profit d’une autre candidature, comme il l’avait fait en 2017 pour rallier Benoît Hamon. Cette fois-ci, «l’écologie a un grand projet» derrière lequel «les progressistes» peuvent se ranger. «Les socialistes (…), qu’ils regardent notre projet. Je les entends discuter entre eux, mais c’est pas mon sujet. Le Parti socialiste a une grande histoire, je ne la conteste pas. Bravo ! Félicitations ! Moi, je suis écologiste, et je pense que c’est aujourd’hui le projet écologiste qui nous permet d’offrir un avenir à nos enfants», a-t-il conclu. La probabilité d’une union entre les deux partis semble aujourd’hui bien improbable au vu des positions inflexibles affichées par Jadot et Hidalgo, qui avec de faibles scores dans les sondages (8 % et 6 % respectivement) espèrent chacun néanmoins créer la surprise et bouleverser le prochain scrutin présidentiel.

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