Une série de sorties et de rencontres avec les riverains et experts dans différents domaines, dont des professeurs de l’université Abderrahmane-Mira, est menée depuis plusieurs jours en prévision du démarrage de l’exploitation de la mine de zinc et de plomb localisée dans les communes de Tala Hamza et Amizour, aux alentours des villages Aït Bouzid, Aït Zéghichen et Merdj Ouamane.
Par Hocine Cherfa
Une nouvelle sortie sur terrain a été effectuée la semaine dernière par le wali de Béjaïa Kamel Eddine Karbouche, en compagnie d’une délégation composée du président de l’APW, du chef de daïra de Tichy et du président de l’APC de Tala Hamza. «Cette visite entre dans le cadre des instructions du président de la République», précise la cellule de communication de la wilaya. La délégation a rencontré les habitants du village mitoyen à la mine, en l’occurrence, Aït Bouzid, avec lesquels ils ont eu des discussions au sujet de la concrétisation de ce projet stratégique pour le pays et la région et surtout communiquer les résultats de l’étude d’impact sur l’environnement réalisée avant le démarrage de l’exploitation du gisement. Les riverains qui se trouvent être «favorables» à la concrétisation de ce projet, ont néanmoins demandé aux autorités de respecter leurs engagements quant à la satisfaction de leurs revendications. Parmi lesquelles, «la priorité au recrutement et l’emploi aux jeunes de la région au niveau de ce gisement, la protection de l’environnement par les entreprises qui vont exploiter la mine selon les recommandations faites par
l’étude d’impact sur l’environnement, la protection de la santé des populations voisines, le dédommagement des propriétaires terriens mitoyens à la mine en cas d’impact sur leur biens». «Le but des rencontres avec les riverains était de les sensibiliser,
d’écouter leurs doléances socio- économiques et donner une idée positive de ce projet qui aura des retombées socio-économiques positives sur la région entière», a fait savoir la même source, soulignant au passage que «ces derniers ont exprimé leurs inquiétudes». Des inquiétudes portant sur les retombées sanitaires néfastes sur la santé des riverains et de l’environnement : l’eau, le sol, l’air. «Le premier responsable de la wilaya a rassuré les riverains sur leur inquiétude et les questions soulevées, mettant en exergue les retombées positives qu’aura ce projet sur le plan socio-économique de la région dont la création d’emplois en faveur des jeunes de la région, soit 700 postes d’emploi directs et 4 000 autres indirects dont un grand quota sera réservé pour les jeunes de la région», indique la cellule de communication de la wilaya dans un post. Et d‘ajouter : «Il était question aussi de réunir toutes les conditions techniques et sanitaires afin de lancer, concrètement, l’exploitation du gisement». Selon la même source, «des garanties ont été données par le wali aux riverains concernant la protection de l’environnement et que des études ont été menées afin d‘évaluer l’impact de ce projet sur l’environnement et son mode d’exploitation adapté aux exigences environnementales de la région et la nature du gisement». Toujours dans le cadre de la concrétisation et du suivi de ce projet ainsi que le rapprochement des citoyens de la région et leur sensibilisation sur l’importance que revêt ce projet sur le plan économique pour la région et sa population, une rencontre a été tenue avec des universitaires, des cadres et chercheurs de l’université Abderrahmane-Mira, afin de les mettre à contribution dans la concrétisation de ce projet et surtout leur permettre de donner leur avis et leur expertise sur ce projet. C’est ainsi que le chef de l’exécutif a reçu, au courant de la semaine dernière, Aïssa Mihoubi maître de conférences à l’université de Béjaïa et président de la commission multidisciplinaire mise en place dans le cadre de l’exploitation de cette mine, et Sofiane Mahtout, professeur de physique à l’université de Béjaïa et membre de la même commission qui est composée de 9 membres spécialisés dans différents domaines, dont la physique, l’anthropologie, la psychologie, l’environnement, la géologie, l’économie, etc. Ces spécialistes ont été chargés de rédiger un rapport détaillé et profond sur le projet et l’impact de l’exploitation de cette mine sur tous les aspects. «Le wali s’est montré disponible à accompagner toute initiative pouvant être utile et en faveur des projets mis en œuvre par l’Etat et mettre en exergue les aspects positifs qui seront générés par l’exploitation de cette mine», souligne-t-on. Pour rappel, ce projet qui revêt un caractère stratégique a été confié aux filiales du Groupe Manadjim El-Djazair, dont l’Entreprise nationale des produits miniers non-ferreux et des substances utiles Spa (Enof) et l’Office national de recherche géologique et minière (ORGM) à hauteur de 51 % et la société australienne Terramin à hauteur de 49 %.
H. C.