Les autorités algériennes semblent avoir retenu la leçon, ayant la certitude maintenant que seule la formation pourra sauver le sport et les différentes disciplines de cette déchéance qu’ils traversent.
Par Mahfoud M.
Etant certains que la formation sauvera l’avenir du sport algérien, les représentants de douze fédérations sportives se sont réunis dimanche soir avec Salima Souakri, secrétaire d’Etat chargée du sport d’élite, pour tracer les grandes lignes d’un projet consistant à détecter et à former de nouveaux jeunes talents, en vue des prochains grands évènements internationaux, dont les Jeux olympiques de Paris 2024. Les douze disciplines sportives en question sont : le judo, le karaté, la boxe, la voile, l’aviron, la natation, la gymnastique, le cyclisme, le taekwondo, la lutte, l’athlétisme et l’haltérophilie. Le projet consiste en la détection d’une centaine de jeunes talents sportifs (garçons et filles), âgés entre 14 et 20 ans, et qui adhèrent à l’une des douze disciplines sportives sus citées. «Ces athlètes seront choisis sur la base des résultats qu’ils auront préalablement réussis au niveau national, régional, ou international, et qui seront considérés comme suffisamment bons pour leur valoir le statut de jeunes talents à suivre», a expliqué Souakri, ajoutant qu’après ce travail de prospection, le projet se poursuivra, en offrant à ces jeunes athlètes l’encadrement et la prise en charge adéquats. «Ces jeunes sportifs seront accueillis pendant quatre ans dans les différents centres de regroupement et de préparation dont dispose le secteur, où ils recevront une formation appropriée, à tous les niveaux : physique, technique et pédagogique, tout en leur offrant un bon suivi médical», a détaillé la secrétaire d’Etat chargée du sport d’élite.
Sur le court terme, l’objectif de ces sportifs sera de bien représenter les couleurs nationales aux Jeux méditerranéens de 2022 à Oran. Sur le long terme, il sera question d’essayer de rééditer le même exploit aux Jeux olympiques de Paris, en 2024. Ainsi, lors de sa réunion avec les représentants des douze fédérations sportives suscitées, Salima Souakri a demandé à ce qu’il soit rapidement procédé au travail de prospection, pour établir la liste des jeunes talents à suivre et pouvoir ainsi entamer leur formation dans les meilleurs délais. Reste à savoir maintenant si les acteurs du sport national prendront au sérieux cette initiative et s’impliqueront comme il se doit, sachant que de nombreuses décisions avaient été prises par le passé, mais il n’y a rien eu de concret sur le terrain, étant donné que les réussites «sporadiques» dans le sport algérien sont dues à des efforts individuels de certains athlètes qui ont souffert sans l’aide de personne pour s’imposer au plus haut niveau, comme ce fut le cas du champion olympique Toufik Makhloufi, qui s’était plaint à plusieurs reprises du fait qu’il était abandonné à son sort et qu’il
n’avait bénéficié d’aucune aide.
M. M.