L’auteur, compositeur et producteur libanais Elias Rahbani n’est plus. Cet artiste, qui a laissé derrière lui un répertoire musical riche et varié, est décédé lundi soir à l’âge de 83 ans. Des sources proches de la famille du défunt ont annoncé que l’artiste a succombé au nouveau coronavirus Covid-19 quelques jours après son hospitalisation.
Des artistes des quatre coins du monde ont envoyé sur les réseaux sociaux des messages de condoléances à la famille artistique et à sa petite famille.
Par Abla Selles
Le monde de la musique vient de perdre un de ses grands noms, à savoir l’auteur, compositeur et producteur libanais Elias Rahbani. Décédé lundi soir à l’âge de 83 ans, l’artiste a succombé au nouveau coronavirus Covid-19 quelques jours après son hospitalisation, selon des sources proches.
Sur les réseaux sociaux, des artistes de tous les pays du monde à l’image de la chanteuse Carol Samaha, Elissa, Assala Nasri et beaucoup d’autres, ont déploré la mort de Ilias Rahbani tout en présentant leurs condoléances à la famille artistique et sa petite famille.
Né en 1938 au gouvernorat du Mont-Liban, l’artiste, également pianiste et chef d’orchestre, au génie prolifique et à la créativité abondante, comptait à son actif quelque 6 500 œuvres.
Des chansons, des opérettes, des génériques d’émissions radiophoniques, des musiques de téléfilms, des hymnes divers (plusieurs francophones, un hymne pour le Congrès américain et 150 hymnes – certains pour des partis – libanais) ainsi que plus de 3 500 jingles publicitaires, un domaine dans lequel il a été pionnier au Moyen-Orient, sont signés Elias Rahbani.
Parmi ses œuvres à succès, «Ya tayr el Worwar», chantée par Fairouz, «Ho Capito que Ti Amo», devenue le label des fêtes beyrouthines, «Mory Mory» de Samy Clark, «Am behlamak ya helm ya loubnan» de Majida el-Roumi (sur les paroles de Saïd Akl), «Baddé 3ich» de Haïfa, ainsi que «Allô Hayété, Habibati» et «Diala», au ton familier et nostalgique, renvoyant à une époque du passé.
Régulièrement sollicité par des artistes de renom, à l’instar de Fairouz, Sabah, Wadih Al-Safi, Melhem Barakat, Nasri Shamseddine et Majida El Roumi, Elias Rahbani a, en toute discrétion, marqué de son empreinte le paysage musical libanais et celui du monde arabe des années 1960 à 1990.
Distingué à différentes occasions dans plusieurs pays, à l’instar de la Grande-Bretagne, la Grèce, la Bulgarie et le Brésil, Elias Rahbani avait également produit et écrit plusieurs pièces de théâtre, dont «Wadi Shamssayn», «Safrat Al Ahlam» et «Ila».
A. S.