Les pays membres de l’Opep+ ont décidé, hier, de réduire la production de pétrole de 2 millions de barils jour, pour le mois de novembre prochain. Cette décision est susceptible de porter vers le haut les prix de l’or noir, qui ont connu une forte baisse ces derniers temps. Cette diminution, prise malgré les pressions des Etats-Unis, est la plus importante depuis le début de l’épidémie de Covid. En fait, les prix du pétrole ont subi les effets de différents facteurs, notamment les craintes de récession mondiale. L’Opep et ses alliés, en réduisant fortement le pompage, aura imposé sa logique sur un marché énergétique instable et en difficulté. Cette 33e réunion du cartel pétrolier ayant pour ordre du jour d’examiner la situation du marché pétrolier international et ses perspectives d’évolution à court terme, a vu la participation du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. Elle a été tenue au siège de l’Opep à Vienne (Autriche), pour la première fois depuis mars 2020 et l’émergence de la pandémie de Covid-19. Elle a regroupé les 23 pays (13 pays de l’Opep et 10 pays non-Opep) signataires de la Déclaration de Coopération.Elle a été précédée, le même jour, par les travaux de la 45e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC), qui a évalué, sur la base du rapport établi par le Comité technique conjoint de suivi (JTC), la situation du marché pétrolier international et ses perspectives d’évolution ainsi que le respect des niveaux de production des pays participants à la Déclaration de Coopération pour le mois d’août 2022. Le JMMC est composé de pays membres de l’Opep, à savoir : l’Algérie, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Irak, le Koweït, le Nigeria et le Venezuela, ainsi que deux pays non membres de l’organisation, en l’occurrence, la Russie et le Kazakhstan. Il est à rappeler que la veille, les cours du pétrole avaient grimpé, poussés par la perspective d’une baisse de production de l’Opep+, ainsi que par le net repli du dollar. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a gagné 3,36 %, pour clôturer à 91,80 dollars. Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en novembre a lui pris 3,45 %, à 86,52 dollars, au plus haut depuis trois semaines. Les prix avaient poursuivi «leur hausse suite à des informations selon lesquelles l’Opep+ envisage de réduire ses approvisionnements jusqu’à 2 millions de barils par jour», a commenté Edward Moya, d’Oanda, dans une note.Vendredi, par contre, les cours avaient reculé, le marché étant toujours préoccupé par l’affaiblissement de la demande et dans un contexte de maintenance des raffineries, que la perspective d’une possible baisse de production du cartel Opep+ n’impressionnaient pas.Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c’était le dernier jour de cotation et d’utilisation comme contrat de référence, avait perdu 0,59 %, pour clôturer à 87,96 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également avec échéance en novembre, avait, lui, cédé 2,14 %, à 79,49 dollars.
Massi Salami