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samedi 20 avril 2024

Une avancée sévère de la sécheresse vers les villes de l’Ouest: L’Algérie a basculé d’un pays semi-aride à un pays fortement aride

L’Algérie est aujourd’hui confrontée à une série de chocs qui menacent très gravement à terme sa sécurité alimentaire. Il s’agit surtout de la rareté des précipitations et le prolongement de la sécheresse qui ont provoqué un décalage des cycles végétatifs des cultures.
C’est le constat fait, hier, par le directeur général du bureau d’études et des statistiques rurales au ministère de l’Agriculture, Khaled Ben Mohamed, sur les ondes de la Radio nationale. Il a relevé que l’Algérie a basculé d’un pays pratiquement semi-aride à un pays fortement aride notamment à Ouest où il a été constaté un glissement des étages bioclimatiques d’environ 150 kilomètres au nord.
Afin de maintenir les niveaux de production agricoles, les pouvoirs publics s’y adaptent progressivement en adoptant des stratégies nouvelles pour assurer la sécurité alimentaire, a-t-il expliqué lors de son passage à l’émission «Invité de la rédaction» de la Chaîne 3. Devant la complexité de cette mission
d’adaptation, il faut, a-t-il expliqué, une visibilité avec des projections chiffrées et une fiabilité des statistiques pour le secteur dans un contexte de changement climatique, afin d’aider à l’amélioration du niveau de satisfaction des besoins alimentaires de la population et la fourniture des produits agricoles en quantités suffisantes sur toute l’année. «Pour réaliser cet objectif, le bureau d’études et des statistiques rurales s’impose tel un outil d’aide à la décision et la maturation du secteur via l’élaboration de ces stratégies», a souligné Ben Mohamed.
«Il faut faire de l’évaluation afin de permettre une visibilité à long terme en termes de stratégies en production», a-t-il recommandé, expliquant que «cela va apporter de la visibilité, au partenariat en connaissance de l’économie agricole à la base d’éléments permettant le développement des pôles de production agricole».
«Ce bureau trace des objectifs à moyen et long terme», a-t-il précisé, citant l’exemple du «plan de développement du secteur agricole 2022-2024». Cette feuille de route est, selon l’expert, en cours de recentrage pour la période 2022-2025. Une façon de donner, selon lui, de la visibilité aux activités de l’économie agricole pour afficher les ambitions de l’Algérie et faire face justement aux contraintes climatiques qui se posent avec acuité, occasionnant un changement de comportement des plantes. Ce qui rend, selon lui, moins complexe la production c’est de sortir des méthodes traditionnelles, d’où l’intérêt de la technologie et du partenariat afin d’aider les agriculteurs à faire face à ce genre de contraintes. Dans ce sillage, l’intervenant a souligné la tenue de la haute Commission mixte algéro-italienne qui doit sceller un partenariat stratégique avec le ministère de l’Agriculture, au même titre que celui de l’Energie intimement déterminants pour l’avenir de l’Algérie. Selon son directeur général, le bureau d’études et des statistiques rurales au ministère de l’Agriculture a pour vocation de prendre en charge ce recentrage, à moyen et à long terme, impliquant toutes les filières (une trentaine, ndlr) aussi importantes les unes que les autres dont certaines sont stratégiques, telles les céréales, les grandes cultures, le maraîchage, la production de fourrage et la production de lait.
Louisa A. R.

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