La relation entre l’Algérie et la France est appelée à connaître une nouvelle impulsion dans tous les domaines. La visite de la Première ministre Elisabeth Borne aura été l’occasion de donner corps aux engagements et à la vision des deux chefs d’Etat.
Par Massi Salami
S’exprimant, hier, à l’issue de l’audience que lui a accordée le Président Tebboune, Elisabeth Borne, a indiqué : «J’ai dit au Président Tebboune qu’il peut compter sur la mobilisation et la détermination de mon gouvernement. Notre coopération est essentielle. Nous la mettrons au service de nos deux pays». Elle a relevé «la qualité» de l’accueil que lui a réservé le Président Tebboune et le gouvernement algérien et «la richesse» des échanges qui sont, a-t-elle dit, «la preuve de notre détermination à agir et à construire ensemble un partenariat renouvelé».
Par ailleurs, Elisabeth Borne dans son allocution à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du Forum économique algéro-français, qu’elle a co-présidé avec le Premier ministre, Aïmene Benabderrhamane, a indiqué que les entreprises françaises étaient prêtes à participer à la diversification de l’économie algérienne, assurant que la coopération entre les entreprises algériennes et françaises peut être à l’origine de «grandes réussites». Elle a indiqué qu’avec la volonté du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et celle du Premier ministre, «je sais que l’Algérie est engagée dans une ambitieuse diversification de son économie». La cheffe de l’exécutif français a qualifié ce forum de «symbole fort», dans lequel chaque secteur représenté par les entrepreneurs des deux rives incarne une facette de la coopération entre les deux pays et chacune des entreprises «porte des solutions pour les défis globaux que nous avons à affronter», a-t-elle affirmé. S’adressant aux entrepreneurs des deux pays, elle a estimé que chacun d’eux a un «rôle déterminant et donne un visage, une énergie et une volonté à la relation entre la France et l’Algérie». Estimant que l’Algérie, avec la nouvelle loi sur l’investissement, «prend le chemin de l’attractivité», la Première ministre française a appelé à «multiplier les ponts entre nos jeunesses et mettre en place les coopérations éducative, culturelle et entrepreneuriale qui leur permettront de se parler, de se comprendre et d’avancer dans la même direction».
De son côté, le Premier ministre, Aïmen Benabderrahmane, a indiqué que le Forum économique algéro-français affirmait la volonté politique des dirigeants des deux pays d’aller de l’avant vers «une nouvelle conception» du partenariat économique basé sur les principes de «la Déclaration d’Alger» signée août dernier.
Le thème retenu pour ce Forum procède d’une «vision judicieuse sur le rôle que peuvent jouer les hommes d’affaires des deux pays dans la définition des contours de cette nouvelle conception en œuvrant à impulser une dynamique durable aux échanges économiques», a-t-il observé. Il s’agit d’un appel franc lancé à ces opérateurs pour «contribuer à l’établissement d’un partenariat solide reposant sur la complémentarité et l’intérêt commun», a-t-il dit. Dans le même sillage, Benabderrahmane s’est dit confiant que «le modèle de partenariat économique rénové que nous œuvrons à concrétiser trouvera un écho positif chez les opérateurs économiques algériens et étrangers», formulant le souhait de voir les instances régionales et internationales de classement traduire et mettre en exergue ces efforts dans leurs rapports en toute objectivité et professionnalisme.
Comité intergouvernemental de haut niveau : un communiqué conjoint et plusieurs accords
Dimanche soir, un communiqué conjoint a été signé entre l’Algérie et la France au terme de la 5e session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) algéro-français ainsi que des accords et des Lettres d’intention au cours d’une cérémonie coprésidée par les Premiers ministres des deux pays.
Dans un point de presse au terme de la session du CIHN qu’elle a coprésidée avec le Premier ministre, Aïmene Benabbderrahamne, Mme Borne a indiqué que «le CIHN qui se déroule à Alger, quelques semaines après la rencontre de nos deux Présidents, est un signe fort. C’est la preuve de notre détermination à construire une relation renouvelée entre nos deux pays».
De son côté, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a affirmé que la réunion du CIHN avait permis de mettre en exergue l’importance d’encourager les partenariats et les investissements productifs, soulignant «la dynamique exceptionnelle» que connaissent les relations bilatérales, notamment après la visite effectuée en août dernier par le président français Emmanuel Macron en Algérie sur invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Evoquant le dossier de la Mémoire, il a indiqué que les deux parties avaient convenu de l’importance de «poursuivre le travail commun, notamment à travers la Commission d’historiens et la réactivation des groupes de travail mixtes concernés par toutes les questions mémorielles». Concernant la dimension humaine des relations bilatérales, les deux parties ont convenu de «traduire l’ouverture prévue par la Déclaration d’Alger, tout en œuvrant à la généraliser pour parvenir à une véritable facilitation de la mobilité des personnes, au mieux de nos aspirations visant à hisser les relations bilatérales au rang d’un véritable partenariat stratégique», a affirmé le Premier ministre.
M. S.