Avec un sombre bilan de 799 accidents de la circulation ayant causé la mort
de 39 personnes et fait 937 blessés durant la semaine du 14 au 20 novembre courant à travers le territoire national, l’hécatombe sur nos routes se poursuit. Pas un jour ne se passe sans son lot d’accidents avec des bilans lourds enregistrant plusieurs morts et blessés.
Par Meriem Benchaouia
En effet, les accidents de la route ne diminuent pas. Bien au contraire, nos routes sont de plus en plus meurtrières, tuant hommes, femmes et enfants. Les taux ont atteint leur paroxysme ce mois de novembre et le nombre de tués ne cesse d’augmenter malgré les différents plans de lutte contre ce fléau. La situation s’aggrave de plus en plus et l’indiscipline des conducteurs reste la principale cause, en plus de
l’état des véhicules, la négligence des piétons et l’état des routes. Les chiffres sont en hausse ces dernières années, essentiellement en raison du comportement des conducteurs. Le code de la route n’est pour ainsi dire plus du tout respecté par un grand nombre de piétons et conducteurs, ce qui a donné lieu à des résultats dramatiques. L’imprudence au volant est certes une cause récurrente d’accidents de la route, cependant d’autres facteurs externes sont à l’origine de nombreuses collisions. Un autre élément beaucoup moins prévisible est également à prendre en compte : les conditions météorologiques. De fait, les intempéries multiplient par deux le risque d’accidents. Selon le communiqué de la Protection civile, le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Tébessa avec 4 personnes décédées sur les lieux de l’accident et 7 autres blessées prises en charge par les secours de la Protection civile, puis évacuées vers les structures hospitalières suite à 15 accidents de la route. Dans ce sens, la chargée de l’information et de la communication à la Délégation nationale à la sécurité routière, Mme Fatma Khellaf, a mis l’accent, il y a quelques jours, sur la nécessité de renforcer l’action commune pour ancrer la culture routière au sein de la société, face à la recrudescence du nombre de victimes des accidents de la circulation ces dernières années. Mme Khellaf a insisté sur l’impératif d’«ancrer la culture routière chez les nouvelles générations, de façon à réduire les accidents de la route». Pour sa part, le chef de la cellule de communication de la Direction de la sécurité publique, Rabah Zouaoui, a mis en avant l’importance de la participation de la DGSN à ces portes ouvertes pour «faire connaître les moyens déployés dans la lutte contre les accidents de la route», plaidant pour l’adhésion de toutes les parties et spécialistes en la matière pour consacrer la sécurité routière en cherchant les véritables facteurs provoquant ces drames. Précisant que le facteur humain, l’état du véhicule et l’environnement sont principalement derrière les accidents de la route, le commissaire principal a mis l’accent sur «la nécessité d’inculquer la culture de la sécurité routière parmi les générations montantes, de promouvoir la formation pour atteindre l’intelligence routière par la recherche des raisons qui mènent à la hausse des accidents et la manière de les réduire à travers le civisme». Aussi, le chargé de communication de la Direction générale de la Protection civile, le lieutenant Hakim Ben Aida, a souligné l’importance de l’organisation des portes ouvertes pour «sensibiliser les usagers de la route au danger de ces accidents et le respect du code de la route pour éviter et réduire les accidents». Il a insisté également sur «l’intensification des campagnes de sensibilisation au profit des usagers de la route, notamment les jeunes motocyclistes et les piétons». D’après le commandant Daif Boulahia, représentant de la Gendarmerie nationale, la participation de ce corps de sécurité à cette manifestation revêt «une importance majeure», d’autant que la protection des vies des citoyens est la mission principale de la GN.
M. B.