Après plusieurs semaines d’attente, la pénurie de médicaments anti-cancer pour enfants est en passe d’être réglée. La Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) a réceptionné, hier, un premier lot d’Acide Folique et de Méthotrexate, deux médicaments destinés au traitement de la leucémie de l’enfant, en rupture ces derniers jours, a déclaré la directrice de la PCH, Dr. Fatima Wakti.
Par Aomar Fekrache
«La PCH a pris des mesures urgentes pour acquérir les médicaments destinés au traitement du cancer pédiatrique, en pénurie ces derniers jours. Le premier lot arrivera en Algérie ce jeudi (avant-hier) tandis que le deuxième sera reçu au cours de la semaine prochaine», a indiqué de son côté Wahiba Hadjoudji, directrice de la pharmacie et des équipements médicaux au ministère de la Santé. Il y a quelques jours, le Professeur Kamel Bouzid, chef de service d’oncologie au CPMC d’Alger, a dénoncé une rupture de stock de médicaments itératifs, qui dure depuis quatre mois. Ces médicaments a-t-il expliqué, «sont de vieux génériques qui servent à soigner des malades et des enfants atteints de leucémies aiguës, de lymphomes, de tumeurs osseuses et surtout permettent de les guérir dans deux tiers des cas». Le coup de sang du Pr Bouzid semble donner des résultats, d’autant que c’est la vie notamment d’enfants qui est en jeu.
Selon Dr Hadjoudj, la PCH a mis en place tous les moyens nécessaires pour acquérir cette substance vitale offerte sous la forme de «don», en attendant l’arrivée d’une autre commande pour répondre aux besoins nationaux. Cette institution recevra le deuxième lot au cours de la semaine prochaine. Elle a aussi tenu à préciser qu’il ne s’agissait pas de «grandes pénuries», mais de simples perturbations d’approvisionnement de certains établissements hospitaliers et le problème a été résolu, grâce à la coopération de ces établissements qui se sont partagés les quantités disponibles. Selon cette responsable, la PCH avait auparavant acquis une quantité de ces médicaments, mais elle n’était «pas suffisante». Ajoutant que cette pénurie était due à plusieurs facteurs, dont la crise sanitaire mondiale actuelle, en sus de la pression subie par l’industrie pharmaceutique mondiale, notamment en ce qui concerne «les deux médicaments actuellement en rupture en Algérie», fabriqués uniquement en Chine et en Inde, ainsi que la suspension du transport aérien.
A. F.