L’armée russe a lancé, hier, une offensive sur l’aciérie Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne de la ville de Marioupol. «Des unités de l’armée russe et de la République populaire de Donetsk, utilisant de l’artillerie et des avions, commencent à détruire «les positions de tir» de combattants ukrainiens sortis de l’usine, avait indiqué Vadim Astafiev, porte-parole du ministère russe de la Défense, dans une allocution, plus tôt dans la journée. Il a aussi expliqué que le régiment ukrainien Azov avait «utilisé» le cessez-le-feu, déclaré pour évacuer des civils, pour sortir des sous-sols de l’aciérie et «prendre des positions de tir sur le territoire et dans les bâtiments de l’usine». Du côté ukrainien, on indique que des bombardements russes ont eu lieu «toute la nuit».
En parallèle, une centaine de civils ont pu être exfiltrés de l’immense aciérie de Marioupol. Une évacuation qualifiée, hier, de «réussie» par l’ONU. «Je suis heureuse et soulagée de confirmer que 101 civils ont été évacués avec succès de l’usine métallurgique Azovstal», a indiqué la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l’Ukraine, Osnat Lubrani, dans un communiqué.
Sur le plan diplomatique, dans une conversation téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron, le président russe Vladimir Poutine a déclaré, hier, que l’Occident devait arrêter de fournir des armes à l’Ukraine. «L’Occident pourrait aider à arrêter ces atrocités en exerçant une influence appropriée sur les autorités de Kiev, ainsi qu’en arrêtant la fourniture d’armes à l’Ukraine», a déclaré le président russe, selon un communiqué du Kremlin. Vladimir Poutine a accusé les forces ukrainiennes de commettre des crimes de guerre et l’Union européenne de les «ignorer».
Le président russe a ajouté que malgré «l’incohérence et le manque de préparation de Kiev pour un travail sérieux, la partie russe est toujours ouverte au dialogue afin de trouver une issue au conflit».
Selon le Kremlin, Vladimir Poutine aurait répondu aux préoccupations françaises sur la sécurité alimentaire mondiale que «la situation en la matière est compliquée, principalement en raison des sanctions des pays occidentaux contre la Russie».
Massi Salami