Le président tunisien, Kaïs Saïed, a annoncé la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) «pour mettre un terme à la situation déplorable de la justice», affirmant qu’un décret dans ce sens sera pris sous peu, a rapporté l’agence de presse tunisienne TAP.
Par Mondji D.
«C’est le droit des Tunisiens, et c’est notre droit, de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature, ce conseil où les postes sont vendus et où le mouvement judiciaire s’opère sur la base des allégeances etnon pas de la loi» a-t-il déclaré lors d’une réunion, samedi soir, au siège du ministère de l’Intérieur, avec le ministre Taoufik Charfeddine et plusieurs hauts cadres du département. «La place de certains de ces juges est sur le banc des accusés et non au sein du Conseil. Nous leur avons adressé nombre d’avertissements, etnous ne les laisserons pas faire du peuple une proie facile et aller jusqu’à s’approprier les tribunaux», a-t-il souligné dans une vidéo de la réunion publiée sur la page de la présidence. Le Président Saïed a indiqué que «les Tunisiens exigeront dimanche, à l’occasion de la commémoration de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd, de connaître la vérité et ils exigeront la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature parce que l’affaire est restée pendant de nombreuses années sur les étagères des tribunaux, et qu’elle a été manipulée par des juges qui n’ont pas leur place dans les palais de justice sauf en tant qu’accusés». Il a toutefois insisté sur le respect dû aux «juges honorables qui travaillent dans cadre de la loi et appliquent le principe de l’égalité devant la loi». Il a, dans le même contexte, appelé les Tunisiens à manifester librement, mais dans le cadre de la loi, et à éviter toute tentative d’affrontementavec les forces de sécurité, «des forces nationales qui protègent lesmanifestants de toute tentative d’infiltration par certaines parties voulant porter préjudice au peuple et à l’Etat». Et d’ajouter : «Les Tunisiens ont le droit de manifester et de connaître la vérité, et ils ont aussi le droit d’avoir un système judiciaire équitable». Saïed a, en outre, indiqué que «bien que la majorité des magistrats respecte la lourde responsabilité d’appliquer la loi, et ils sont nombreux, il y a ceux qui sont complices avec les criminels, preuves à l’appui». «Nous n’intervenons pas dans le système judiciaire et nous ne l’avons jamais fait, même si la possibilité s’est offerte de poursuivre descriminels qui ne connaissent que les insultes, les calomnies et lacollaboration avec des parties étrangères pour frapper l’Etat tunisien», a-t-il dit.
17 décès supplémentaires et 3.952 nouvelles contaminations par le coronavirus recensés en une journée
Dix-sept décès supplémentaires et 3.952 nouvelles contaminations par le coronavirus sur un total de 11.872 analyses effectuées, soit un taux de positivité de 33,29%, ont été recensés le 5 février 2022 en Tunisie, a indiqué, dimanche soir, le ministère de laSanté. Dans son bilan quotidien sur la situation épidémique dans le pays, le ministère a souligné que depuis l’apparition de la pandémie en Tunisie enmars 2020, 944.175 cas d’infection au coronavirus ont été enregistrés etque le nombre de victimes a atteint 26.679 morts. Le nombre total de guérisons s’est élevé, à la même date, à 831.091 personnes après le rétablissement de 2.767 individus le 5 février courant.En date du 5 février 2022, le nombre total de personnes hospitalisées dansdes établissements de santé des secteurs public et privé s’est élevé, selonla même source, à 1.422 dont 247 se trouvent en réanimation et 55 sont placées sous respirateurs artificiels.
163 migrants secourus au large de Sfax
La Marine tunisienne a secouru samedi 163 migrants, pour la plupart des Tunisiens, dont des femmes et des enfants, au large de Sfax (centre-est), a annoncé dimanche le ministère de la Défense. «Dans le cadre d’une opération conjointe avec les garde-côtes, une unitéde la Marine a secouru samedi 163 migrants clandestins (un Marocain et 162 Tunisiens)», au large du gouvernorat de Sfax, a indiqué le ministère dansun communiqué. Parmi les candidats à l’émigration, figuraient neuf femmes et 16 enfants, quise trouvaient à bord, à 12 km des côtes de Sfax, qui sont un point de départ important vers les côtes européennes, plus précisément vers l’Italie.
M. D.