Le Premier ministre tunisien, Hichem Mechichi, a annoncé hier un confinement du 9 au 16 mai, semaine marquée par l’Aid El-Fitr, avertissant que le système de santé menace de
«s’écrouler» en raison de l’afflux grandissant de malades dans les hôpitaux.
Les mosquées, les marchés et les commerces non essentiels seront fermés et les déplacements interdits entre les régions du pays, a déclaré M. Mechichi lors d’une conférence presse, soulignant que les décès atteignent une centaine par jour.
«Les établissements de santé menacent de s’écrouler, c’est un risque colossal (…) nos médecins sont à bout de nerf», a souligné le Chef du gouvernement, estimant que le pays traverse «la pire crise sanitaire de son histoire». Plus de 500 personnes sont actuellement hospitalisées en soins intensifs, un niveau inédit qui a nécessité de mettre en place des hôpitaux de campagne, et le pays peine à faire face à ses besoins d’oxygène.
Rassemblements et fêtes familiales ou culturelles sont interdits, et le couvre-feu est élargi de 19h00 (18h GMT) à 5h00 (4h00 GMT), contre 22h00 à 05h00 actuellement.
Les Tunisiens sont invités à ne sortir de chez eux que pour le strict nécessaire, a détaillé la porte-parole du gouvernement, Hasna Ben Slimane.
Les écoles sont closes depuis mi-avril, et seules les classes ayant des examens avaient repris le travail cette semaine, mais elles resteront fermées toute la semaine.
G. H.