Avec les trois raffineries de lubrifiants qui sont opérationnelles, Sonatrach est apte désormais à honorer la demande du marché national en lubrifiants, avec une capacité de production de 4 millions de tonnes annuellement. La dépense à l’importation pour les lubrifiants et carburants ne cesse de croître, en attendant l’amélioration des capacités nationales pour garantir une autosuffisance en la matière, selon les objectifs du gouvernement. Afin d’atteindre cet objectif, trois nouvelles raffineries de lubrifiants sont fin prêtes à produire.
Le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures, Nabil Rachid, a indiqué que trois raffineries de lubrifiants étaient fin prêtes pour la production et ce, après achèvement des travaux de leur construction. «Cela a permis à l’Algérie de se dispenser d’importer ce produit», s’est-il félicité. «Sonatrach est apte désormais à honorer la demande du marché national en lubrifiants», a-t-il fait savoir, ajoutant que la moyenne de consommation annuelle en Algérie ne dépasse pas 3,7 millions de tonnes. Invité de la Chaîne 1 de la Radio nationale, il a précisé que six autres projets étaient en cours de réalisation, estimant que le taux de consommation nationale variait entre 160 et 180 mille tonnes, non sans déplorer que ce plafond de production «constitue un danger pour l’environnement».
Après avoir suggéré de recycler les huiles utilisées pour leur intérêt économique d’autant que le processus pouvait être, à ses dires, «générateur de postes emploi», Rachid Nabil a évoqué le retrait du carburant «Super» (essence) des stations-service.
Sur ce point, Nadil Rachid a laissé entendre que le retrait du super est dû à la baisse de consommation du carburant à l’échelle nationale à cause de la pandémie de coronavirus. L’orateur a indiqué que l’opération de nettoyage des réservoirs de carburant en prévision de l’arrêt définitif de l’emploi du plomb est toujours en cours, alors que le parachèvement de cette opération était programmé pour juillet prochain.
Cependant, l’invité de la Radio nationale a révélé l’existence d’un partenariat algéro-polonais permettant de produire les équipements de liquéfaction du gaz pour les camions, automobiles et engins roulant au diesel. Ce partenariat a permis de réduire de 40 % le prix de ce produit. S’agissant de l’absence des stations-service couvrant les zones lointaines, l’invité reconnaîtra que le nombre de 2 800 stations-service éparpillées sur une étendue vaste comme celle de l’Algérie reste de loin insuffisant, invitant les Algériens à s’investir dans ce créneau pour améliorer la donne, notamment la couverture au Grand Sud.
S’agissant des missions de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), son responsable a déclaré que «le rôle de ses services est de protéger l’environnement, de se protéger des dangers, de surveiller les systèmes de protection et de contrôle technique des équipements et de se conformer aux normes, en plus de contrôler le marché national en termes de qualité et de disponibilité».
Louisa Ait Ramdane