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vendredi 29 mars 2024

Travail

Si certains ont tentés de présenter la NUPES (Nouvelle Union Populaire Et Sociale) comme l’union tant espérée qui permettrait à la gauche de régner sur la politique française dans les faits ce n’aura été qu’une coalition de circonstance pour éviter aux socialistes et aux écologistes de se faire humilier aux législatives et surtout pour permettre à La France Insoumise de paraitre plus imposante qu’elle ne l’ait réellement. Pourtant, les dissensions se multiplient au sein de l’alliance d’extrême-gauche et notamment entre les LFI et le patron des communistes Fabien Roussel. La dernière querelle date d’ailleurs de ce week-end seulement et concerne une sortie de Roussel lors de la Fête de l’Humanité. Le secrétaire national du Parti Communiste a en effet prononcé une phrase qui a irrité au plus haut point ses alliés. «La gauche doit défendre le travail et ne pas être la gauche des allocations et des minima sociaux», a ainsi argué Roussel. Moins de vingt-quatre heures après, les réactions ne manquent pas. Le député LFI Alexis Corbière invite le communiste à faire «attention à son vocabulaire». Toujours chez les Insoumis, la députée Clémentine Autain accuse Fabien Roussel». d’opposer les chômeurs et les travailleurs». Il faut dire que, ces dernières semaines, les relations entre Fabien Roussel et La France Insoumise se sont distendues. Interrogé à ce sujet le 6 septembre dernier, le communiste avait sobrement indiqué que sa relation avec Jean-Luc Mélenchon était «cordiale et studieuse». Face au tollé provoqué par cette sortie, le député nordiste s’est expliqué samedi. «La France pour laquelle je me bats, c’est une France du travail dans laquelle nous arrivons à éradiquer le chômage. Cela veut dire que nous avons tellement de défis à relever, d’emplois à pourvoir, que, dans ma France, il n’y a plus d’allocation-chômage. C’est de ces allocations-là que je parle. Il n’y a plus de RSA, plus de revenu de substitution qui permettent de nourrir le chômage. Je veux nourrir le travail. Je souhaite que tous les jeunes, tous les français aient accès à un travail avec un salaire permettant de vivre dignement», a-t-il longuement expliqué face aux journalistes. Dans le même temps, sans s’insurger totalement contre les propos de Fabien Roussel, d’autres responsables de gauche ont critiqué la position de celui-ci. «Il est vrai qu’une partie de la population n’a pas suivi la gauche» et il faut «restaurer sa confiance», a réagi le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Selon lui, une «République du travail» n’est pas incompatible avec «la protection de l’assurance-chômage». Par ailleurs, Léa Balage El Mariky, secrétaire nationale adjointe chez Europe Écologie-Les Verts, brocarde une opposition entre «ceux qui sont dans l’emploi et ceux qui ne le sont pas». «Nous, les Verts, nous voulons promouvoir autre chose que l’émancipation par le travail salarié», a-t-elle ajouté. Pourtant Roussel représentant des communistes est bien dans l’esprit de ce parti de «travailleurs», mais aujourd’hui le reste de la gauche souhaite visiblement promouvoir l’assistanat à outrance et même comme mode de vie plutôt que comme une aide provisoire. Reste à voir si les électeurs eux préféreront la vision de Rousssel qui tente de redonner de la dignité aux travailleurs ou celle de  ceux qui veulent remplacer le travail par les allocations financées par les travailleurs les plus riches.

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