Un tragique accident de la circulaton a eu lieu ce week-end à Mostaganem. Un semi-remorque qui roulait en direction de la ville d’Oran s’est renversé sur un bus de voyageurs à hauteur d’un passage à niveau. On déplore 4 décès et plusieurs blessés dont certains jugés graves. Le conducteur du camion semi-remorque transportant du sucre a mal pris un tournant pour se diriger vers la RN 11 et a, malheureusement, dérapé pour se renverser sur un bus de voyageurs de marque Toyota en stationnement, assurant la navette Mostaganem-Oran. A défaut d’une aire d’arrêt réglementée, le bus prend les passagers à même la double voie, faut-il préciser. Selon toute vraisemblance, le choc était tellement violent qu’il a fait basculer la tare du chargement de sucre sur le poids lourd, entraînant son renversement. Une partie du chargement s’est déversée sur le bus et sur la chaussée. Un drame que l’on aurait pu éviter si certains responsables daignaient s’occuper convenablement de leurs secteurs. Le transport et la circulation très mal gérés occasionnent des situations souvent irréparables. La désorganisation dans le transport et le laisser-aller poussent la tragédie à son comble. Les causes sont multiples, mais souvent dues à des fautes humaines. A Mostaganem, le transport est en quantité mais on a souvent oublié d’aménager des espaces pour s’assurer d’une bonne gestion du parc roulant. Ce secteur, qui croît par la multiplication des transports en commun, n’adapte pas les moyens qui assurent la sécurité, et ce, malgré les multiples études des divers plans de circulation et de transport qui d’ailleurs ont coûté une fortune au Trésor public. A Mostaganem, on ignore totalement ce qu’organiser un transport veut dire. L’état des lieux est vraiment décevant en l’absence d’une commission de transports et de circulation. Les taxis, les bus en général et les autres, s’offrent le luxe d’occuper des espaces non réglementés pour des arrêts ou des stationnements. On a pu constater que la majorité des stations n’ont jamais fait l’objet d’un arrêté municipal. Les bus de transport en commun en particulier s’arrêtent quand ils le veulent et où ils veulent pour faire monter un client. A Mostaganem, les responsables ne comprennent pas qu’un bus doit s’arrêter sur des échappatoires afin de sécuriser ses passagers et l’environnement. A défaut d’aménagement, de mise à niveau de la signalisation routière, de feux tricolores, le danger persiste. Demain avec la mise en circulation du tramway le pire reste à craindre. Les nouveaux élus, ceux qui sont en majorité des intellectuels, n’ont toujours pas fait un état des lieux. Le transport et la circulation sont à revoir en priorité. L’APC de Mostaganem principalement doit se réveiller pour éviter de tels drames aux usagers des transports en commun.
Lotfi Abdelmadjid