Afin de mettre fin au problème des bouchons au niveau de la capitale qui est à l’origine des souffrances quotidiennes des citoyens et des pertes économiques, « une étude a été lancée afin de mettre en place un plan global pour décongestionner le trafic routier à Alger ». Une capitale sans bouchon, serait-il possible ? C’est du moins ce que les ministres des Travaux publics, Kamel Nasri, ministre des Transports, Aissa Bekkaï et le wali d’Alger Youcef Chorfa espèrent réaliser dans les prochaines années. En effet, au terme de la réunion de coordination, il a été annoncé le lancement d’une étude afin de mettre en place un plan global pour décongestionner le trafic routier à Alger. S’exprimant devant la presse, Nasri a déclaré qu’il a été convenu d’ «élaborer en urgence un cahier de charge avec l’association des experts des différents secteurs concernés, dont les travaux publics et les transports en vue de lancer une étude d’un plan global du trafic routier à Alger ». Prévoyant la généralisation des feux tricolores, ce plan constituera « un modèle » à suivre dans les différentes wilayas du pays, a fait valoir le ministre.Pour décongestionner le trafic routier au niveau de la capitale, le ministre a annoncé la relance de 16 projets de réalisation des routes, en suspens pour des raisons administratives. Il s’agit essentiellement de la réalisation de routes pour accéder aux nouveaux pôles urbains.En attendant l’exécution du plan en question, il a été décidé durant la réunion de prendre une série de solutions urgentes, en l’occurrence l’interdiction de réaliser des travaux de routes durant la journée, l’interdiction pour les poids lourds de se déplacer sur les axes routiers durant la journée et le recours à l’utilisation des trains pour le transport de la marchandise de et vers le port d’Alger, a précisé Nasri. De son côté, Bekkai a salué « le recours à la culture des plans intégrés », indiquant que son secteur prendrait en coordination avec le secteur des Travaux publics et la wilaya d’Alger, toutes les mesures nécessaires et mobilisera tous les moyens pour fluidifier le trafic dans la capitale. Intervenant à cette occasion, le wali d’Alger s’est félicité de la tenue de cette rencontre visant la mise en place du plan de désengorgement du trafic routier à Alger, où est enregistré « un manque de divers réseaux de transport public », indiquant que ce plan « ne saura être pratique sans le renforcement du réseau routier et des infrastructures du secteur ». A noter que la réunion intervient dans le cadre des instructions du président de la République visant à améliorer le trafic routier au niveau de la capitale. Il est à rappeler que le ministre des Travaux publics et des Transports, avait donné en mai dernier, à Alger, le coup d’envoi des travaux de deux autoroutes à l’ouest de la capital equi devront permettre le désengorgement du trafic routier dans cette région.Ces deux projets, dont le coût est estimé à 9 milliards DA, s’inscrivent dans le cadre du plan de désengorgement du trafic routier dans la wilaya d’Alger qui comprend 16 projets.Le premier projet concerne une autoroute de 10 km reliant le Complexe sportif du 5 juillet et Khraicia, en évitant le passage par trois villes: El Achour, Draria et Baba Hassen. Ce projet dont la durée de réalisation est de 24 mois facilitera l’accès et la sortie de la capitale et permettra de désengorger le trafic routier, avait indiqué le directeur des travaux publics de la wilaya d’Alger, Abderrahmane Rahmani. Le deuxième projet concerne une autoroute menant vers la gare multimodale de Bir Mourad Rais, lequel permettra de « fluidifier davantage » le trafic routier, notamment au niveau de l’intersection près de la gare. Ce projet facilitera également le trafic routier entre Dar El Beida, Ben Aknoun et Zéralda ainsi qu’au niveau de la route nationale N01 reliant Alger et Blida.
Thinhinene Khouchi