L’une des mesures phare du mandat de Donald Trump à la Maison-Blanche est sans aucun doute d’avoir reconnu le 6 décembre 2017 Jérusalem comme capitale officielle d’Israël suscitant la colère des palestiniens et une vague de réprobation au Proche-Orient. La plupart des pays occidentaux avaient aussi critiqué la décision unilatérale du président américain qui rompait avec la politique historique des États-Unis vis-à-vis d’Israël. Parmi les pays les plus hostile à la décision américaine se trouvait la France qui avait alors une position très ferme sur le sujet. Mais aujourd’hui le curseur bouge au sein de l’Hexagone et des personnalités politiques n’hésitent pas à remettre en question la position de la France sur cette question délicate. Éric Ciotti, candidat à l’investiture LR pour la présidentielle, veut ainsi reconnaître Jérusalem comme capitale unifiée d’Israël et souhaite » rompre avec une forme de tradition diplomatique globalement pro-arabe « . » Je crois qu’il faut rompre avec une forme de tradition diplomatique, globalement pro-arabe « , de la France, a expliqué le député des Alpes-Maritimes hier sur Radio J. » Aujourd’hui, l’évolution des menaces, l’évolution du monde fait dresser un constat d’évidence: Israël est la seule démocratie, le seul État démocratique de cette région tourmentée du monde, il faut soutenir Israël « , a-t-il argumenté. » C’est pour cela que je propose un acte très symbolique que les États-Unis sous la présidence Trump ont effectué et non remis en cause sous la présidence Biden : c’est la reconnaissance de Jérusalem comme capitale unifiée de l’État d’Israël « , a ajouté Ciotti. Ce » serait un geste très fort et un soutien très fort marqué à l’État d’Israël pour lequel j’ai une immense admiration « , a-t-il conclu. Dans un courrier adressé fin août au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, Ciotti avait déjà demandé que la France reconnaisse Jérusalem comme capitale d’Israël et y déplace son ambassade. Une position très peu partagée en France ou une majorité de personnalités politiques, qu’elles soient de gauche comme de droite préfèrent le statu quo actuel de la position française sur la situation au Proche-Orient. Reste à voir toutefois, si cette proposition de Ciotti l’aidera à se démarquer lors du congrès des Républicains de décembre prochain au cours duquel le candidat officiel LR sera désigné. Car il est évident que si le questeur de l’Assemblée nationale met en avant une position aussi controversée et sensible s’est bien pour attirer l’attention des médias, qui ne s’intéressent que très modérément à sa candidature.