De nombreuses manifestations de soutien à la cause et au peuple palestinien se sont déroulées ces dernières semaines dans de nombreuses villes des États-Unis. Des manifestations assez inédites dans ce pays connu depuis des décennies pour son attachement viscéral à l’État israélien. Mais une partie des électeurs démocrates américains a depuis quelques années adopté la cause palestinienne, mettant aujourd’hui l’administration Biden dans l’embarras. D’ailleurs, si Joe Biden, lors de ce dernier conflit a, sans surprise, soutenu sans réserve les autorités israéliennes, il cherche toutefois à se montrer moins partisan que son prédécesseur et envoie le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, en Israël pour une tournée au Proche-Orient dans l’espoir de consolider la trêve entre l’État hébreu et le Hamas palestinien après plus d’une dizaine de jours d’affrontements sanglants. L’avion du chef de la diplomatie américaine s’est posé à Tel-Aviv, prélude à des entretiens à Jérusalem avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, et à Ramallah, en Cisjordanie occupée, avec le Président palestinien Mahmoud Abbas, qui ne contrôle toutefois pas la bande de Ghaza, territoire dirigé par les islamistes du Hamas. La réponse d’Israël sera «très puissante» si le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Ghaza, viole le cessez-le-feu en vigueur depuis vendredi 21 mai, a prévenu hier le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. «Si le Hamas rompt le calme et attaque Israël, notre réponse sera très puissante». Antony Blinken a quant à lui réitéré son «soutien entier au droit d’Israël de se défendre». «Nous allons travailler de près avec nos partenaires afin de nous assurer que le Hamas ne bénéficie pas de l’aide à la reconstruction», a poursuivi à Jérusalem Antony Blinken, précisant qu’il allait annoncer plus tard en journée une contribution des États-Unis. Reste à voir quelles suites concrètes résulteront de cette tournée qui semble surtout faite pour que Washington puisse se placer une fois encore en médiateur, sans que malheureusement aucun résultat concret ne puisse être mis en avant. Les Palestiniens qui ont perdu leurs proches, leurs habitations et leurs biens, ne gagneront probablement rien de cette énième visite diplomatique qui ressemble à toutes celles que la région a déjà connues ces dernières décennies.