Environ 3 000 cas de morsures d’animaux sauvages ont été enregistrés à Tizi-Ouzou, depuis le début de l’année en cours, a-t-on appris, hier, du responsable du service de prévention de la Direction locale de la santé (DSP), Idir Oulamara. Dans une déclaration à l’APS, à l’occasion de la Journée mondiale contre la rage, M. Oulamara a considéré que la situation au niveau de la wilaya est «inquiétante». Il a, à ce titre, déploré un cas de décès par la rage enregistré la semaine dernière dans la commune d’Aghrib, au nord-est de Tizi-Ouzou. Il s’agit d’une fillette de 4 ans, mordue par un chien-chacal, décédée après 25 jours de coma. Cet animal, est «une espèce hybride qui pullule à travers la wilaya à cause, notamment, des décharges sauvages», a expliqué le responsable qui tire la sonnette d’alarme quant à la gravité de la situation au niveau de la wilaya. L’année dernière, il a été enregistré pas moins de 7 500 morsures, a-t-il rappelé, soulignant que «la courbe des morsures est ascendante et le seuil des 7 000 morsures a été franchi depuis 2014, alors que la moyenne nationale est de 2 500 morsures par an». M. Oulamara a fait remarquer que «si pour les animaux domestiques des campagnes de vaccination sont régulièrement menées, la solution pour les animaux sauvages demeure l’éradication de ces décharges qui constituent la cause principale de cette situation». Une responsabilité incombée, a-t-il ajouté, «au civisme du citoyen avant tout et à l’ensemble des institutions et collectivités locales qui doivent en faire une priorité». Le même responsable, qui a insisté sur la prévention, a indiqué que le coût des soins d’un mordu selon le protocole sanitaire s’élève à 20 000 DA. «Ce qui représente un coût exorbitant au vu des cas enregistrés», a-t-il fait remarquer.
Amar G.