L’association culturelle Djurdjura de Tizi Ouzou a réédité, durant ce mois de ramadhan, l’expérience d’offrir ses espaces aux artistes désirant faire connaître leurs œuvres.
Par Hamid Messir
Les locaux de l’association Djurdjura, situés au niveau de la ville de Tizi Ouzou, ont vibré tout au long des soirées du mois de ramadhan aux rythmes d’une quarantaine d’artistes, essentiellement des chanteurs et poètes, au bonheur de ses adhérents et de celles et ceux qui ont la chance d’être parmi la cinquantaine de personnes à pouvoir prendre place chaque soir dans les locaux de l’association dont l’exiguïté ne permet pas d’accueillir plus de monde. Les chanceux parmi les fidèles adhérents et amis de l’association peuvent apprécier les œuvres des jeunes et moins jeunes artistes talentueux, notamment des chanteurs et poètes venus des quatre coins de Kabylie. Les portes de l’association sont néanmoins ouvertes à tous les amoureux de l’art qui désirent se produire ou assister aux spectacles, comme nous l’a souligné l’un des responsables de l’association, Hamid Tajadit, lui-même artiste dans le cinéma. «Nos locaux accueillent, selon bien entendu leurs capacités, les personnes venues de divers horizons artistiques ou celles ou ceux désirant juste assister à nos activités. Nous aurions aimé avoir plus d’espace pour pouvoir accueillir plus de monde», at-il souligné. Parmi les artistes qui se produisent chaque année dans ces locaux, figurent des professionnels comme Youcef Guerbas, Malek Bachi, Hamidi Said et autres. Les amateurs semblent les plus nombreux à profiter de cet espace offert par l’association Djurdjura pour présenter au public leurs œuvres. Les animateurs de l’association accompagnent les artistes pour la promotion de leurs œuvres par la diffusion régulière de vidéos et images sur les réseaux sociaux. Pour Hamid Tajaddit, l’association Djurdjura s’est engagée à maintenir cet espace des artistes malgré les nombreuses contraintes, notamment le peu de moyens dont elle dispose pour assurer le minimum à ses hôtes, parmi les chanteurs et poètes invités chaque soirée. Il nous a expliqué que pour cette année seule l’Assemblée populaire communale de Tizi Ouzou leur a accordé une subvention pour la prise en charge des frais de location du siège de l’association, sans manquer de souligner que des demandes d’aides sont déposées régulièrement auprès des services et organismes concernés. L’absence de moyens n’a pas découragé les animateurs de l’association à poursuivre leurs activités et les enrichir même, en ouvrant leur espace aux artistes du septième art. En effet, des réalisateurs de films ont été conviés à des soirées dédiées au cinéma pour débattre de leurs productions au terme de leur projection. Ainsi, poètes, chanteurs et cinéastes se sont succédé au siège de l’association pour présenter à leur public leurs œuvres artistiques, avec l’avantage de ce contact direct et facile pour des débats autour d’elles. L’initiative de l’association a été saluée par de nombreux artistes rencontrés sur les lieux à l’occasion de leur passage et qui appellent à l’encourager car elle permet aussi aux artistes de se rencontrer et débattre entre eux de leurs préoccupations professionnelles.
H. M.
