Plus de six milliards de dinars dorment dans les caisses de l’Etat en attente de consommation par les communes de la wilaya, a révélé, hier, le wali de Tizi Ouzou, Djilali Doumi.
Par Hamid Messir
Il a averti qu’il est impossible de solliciter des dotations financières complémentaires tant que ces budgets ne sont pas consommés, invitant les nouveaux maires des 67 communes à se pencher sur le problème de non lancement de près de 50 % des opérations inscrites à leur indicatif. Le chef de l’exécutif s’exprimait à l’occasion d’une rencontre prise de contact avec les nouveaux présidents des Assemblées populaires communales, issus des élections du 27 novembre dernier. Il a précisé que pour le programme en cours des Plans communaux de développement (PCD), estimé à 12 milliards de dinars, le taux de consommation ne dépasse pas les 53,22 %, assurant que toutes les opérations en cours ne souffrent d’aucun problème de disponibilité de crédits de paiement. Il a estimé à plus de 1 000 les opérations en souffrance, dont certaines ne sont pas encore lancées. Au titre de projets financés par le Fonds des collectivités locales, le wali a révélé que le montant alloué à la wilaya est de plus de 2 milliards de dinars, avec un taux de consommation de 05,21 %. Au titre des programmes de zones d’ombre, un montant de deux milliards de dinars pour lequel seulement 146 opérations sur les plus de 300 inscrites ont été lancées. A ces dotations financières s’ajoute celle des subventions sur budget de wilaya avec une cagnotte allouée de plus de 3.49 milliards de dinars pour le financement de 1 673 opérations, au titre des équipements publics avec un taux de consommation de 52,74 % inscrites sous le sceau de l’urgence. Au titre des programmes de logements, le wali a fait état de pas moins de 6 000 aides à l’habitat rural attendant leur attribution et de plus de 1 100 logements sociaux à lancer malgré leur affectation au profit des communes. Djilali Doumi a insisté sur l’assainissement de toutes ces opérations, quitte à annuler, réorienter ou réaffecter ces programmes. De son côté, le président de l’Assemblée populaire de wilaya, Youcef Aouchiche, a appelé à la conjugaison des efforts des maires et de l’administration afin de permettre à la wilaya de «rattraper le retard immense qu’elle accuse en matière de développement socio-économique» en mettant l’intérêt du citoyen au-dessus de toute autre considération. Selon lui, «les attentes et doléances des populations sont énormes avec des chantiers titanesques». A noter que les nouveaux maires des communes de la wilaya ont tour à tour pris la parole pour exposer les principales préoccupations de leurs municipalités, tout en invitant le wali à des réunions périodiques afin d’évaluer les actions entreprises et lever d’éventuelles contraintes à la relance de tous ces programmes en souffrance.
H. M.