A Tigditt, la loi semble s’éloigner de plus en plus et l’autorité des pouvoirs publics avec laissant la place à des pratiques parasitant toutes les règles de vie dans ce faubourg.
Par Lotfi Abdelmadjid
Comme sur toute l’étendue de ce quartier, il n’y a guère la présence de l’Etat , ni par ses structures ni par ses responsables, le mal s’installe et dans toutes ses formes. La morphologie des lieux, ses anciennes habitations et ses complexes labyrinthes ont fait que des demandeurs de logements malveillants viennent se nicher, profitant de la précarité des espaces. A Tigditt plus particulièrement, ce phénomène a pris de l’ampleur générant des situations trop confuses pour la bonne gestion du relogement. Le RHP au lieu de servir les plus vulnérables, il a plutôt servi les promoteurs des bidonvilles érigé en comités de quartier. Cette qualité, non maîtrisée par les services de contrôle, donne une opportunité en or aux membres des réseaux de spéculer sur les listes des bénéficiaires moyennant, au retour, une rétribution en numéraires. La confiance des autorités aux membres des comités de quartiers, infiltrés dans ces réseaux du relogement, est d’une largesse abusive. Des bénéficiaires qui parfois n’occuppent même pas l’habitat acquis ou ils le louent ou ils revendent le pas de porte. Par conséquent, ces familles à l’origine viennent vivre quelques mois de «précarité» pour s’assurer un capital par un logis. A Tigditt, une telle situation a porté grand préjudice aux familles autochtones de ce faubourg dont les demandes sont bousculées à chaque fois où une baraque sérige ou un arriviste s’installe sous les escaliers d’une demeure à moitié démolie. Les gens de Tigditt dénoncent fermement cette embrouille qui dure et qui s’érige, inopportunément en droit, mais un droit bafouillé. Des centaines de familles vivent un profond malaise dû à leur pendable situation. Des familles composées, recomposées et décomposées par le loyer, l’insalubrité, et la mal-vie espèrent voir bannies ses pratiques hors-la-loi. Cette dénonciation vient sous forme de pétition adressée au wali dans laquelle ces familles disent avoir retiré leur confiance en ces comités de quartiers autoproclamés. Selon la pétition, elles revendiquent la remise en question de ces éléments qui ne sont même pas dans la légalité par rapport aux propres associations. Des associations qui n’ont ni AG, ni agrément à jour ni aucune légitimé. Les légitimes demandeurs de logement à Tigditt ont tant attendu leur tour pour une vie decente, celle de vivre dans la dignité, mais des pratiques malveillantes ont statué sur leur sort et ont ajourné leur aspiration à un logement .
L. A.