La pièce de théâtre «El Djathoum» (Le spectre de la nuit), mise en scène par Abdelkader Azzouz sur un texte de Wafaa Brahem-Chaouche, a quitté Alger pour aller à la rencontre du public dans cinq villes. C’est dans le cadre d’une tournée nationale qu’elle sera présentée à Tlemcen, Saïda, Mascara, Oran et Chlef.
Par Abla Selles
En effet, le premier rendez-vous a déjà été accompli avec le public de Tlemcen, dans la soirée de dimanche, où un public nombreux a assisté à la présentation de cette pièce produite par le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA).
«El Djathoum» est une critique d’un ordre social établi à travers une histoire de mariage arrangé entre une jeune femme rebelle et un chef de village. Le public est invité à découvrir en 90 mn l’histoire de Sadek El Kebir, un chef de tribu qui demande la main de Fouzia, jeune femme rebelle qui conteste ce mariage arrangé par sa mère, campée par Wahiba Baâli, qui voit en ce prétendant un homme aisé et surtout doté de pouvoir. Forcée par sa mère qui obéit à la pression des habitants du village soumis à l’autorité du cheikh Sadek, Fouzia défend son choix de refuser un mariage forcé avec celui qui va se révéler, plus tard, être l’assassin de son père et de tous ses prétendants. Les rebondissements de cette histoire, entre Fouzia et son prétendant, constituent l’essentiel de cette pièce déroulée sur un rythme plat. Si le jeu des comédiens a eu les faveurs du public lors des présentations précédentes, l’idée d’introduire des danseurs dans ce spectacle n’était pas du goût de certains spectateurs qui estiment que faire appel à la chorégraphie était «inutile».
«El Djathoum» a été présenté hier à Saïda avant d’aller à la rencontre du public de Mascara, d’Oran et de Chlef, respectivement les 23, 24 et 25 du mois de mai courant. Il est à noter que la pièce de théâtre «El Djathoum» est le deuxième spectacle produit par le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi pour l’année 2022, après la pièce «Basta» mise en scène par Brahim Chergui.
A. S.