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vendredi 29 mars 2024

Suspension de l’admission d’Israël à l’Union africaine: Grande victoire de la diplomatie algérienne

C’est une grande victoire enregistrée par la diplomatie algérienne dans le dossier de l’admission d’Israël comme membre observateur de l’Union africaine.

Par Meriem Benchaouia

Le Sommet de l’UA, réuni hier à Addis Abeba, a suspendu la décision prise unilatéralement par le président de la Commission africaine, le Tchadien Moussa Faki, le 22 juillet dernier, d’accorder à l’entité sioniste le statut d’observateur et met en place un comité de sept chefs d’Etat comprenant l’Algérie pour formuler une recommandation sur cette question. En effet, l’Algérie a exprimé à maintes reprises son opposition à la présence de cette entité au sein de l’organisation panafricaine. La décision prévoit aussi la création d’un Comité de sept chefs d’Etat africains pour formuler une recommandation au Sommet de l’UA qui demeure saisi de la question. Il sera composé du président sénégalais Macky Sall, en sa qualité de président en exercice de l’UA, du président de la République ,Abdelmadjid Tebboune, ainsi que des présidents sud-africain Cyril Ramaphosa, rwandais Paul Kagame, nigérian Muhamadu Bouhari, camerounais Paul Biya et du président de la RDCongo Felix Tshisekedi. Le Président Macky Sall prendra l’initiative pour le lancement des travaux de ce Comité. Les travaux du 35ème sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), axée sur le «renforcement de la résilience en nutrition sur le continent africain: accélérer le développement du capital humain, social et économique», ont débuté samedi à Addis Abeba, avec la participation du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Tebboune : «Le terrorisme ne peut être vaincu que par la lutte contre les groupes extrémistes»
Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a plaidé hier pour une approche basée sur la lutte contre les groupes extrémistes, la prévention et des efforts de déradicalisation pour gagner la bataille contre le terrorisme et l’extrémisme violent à travers le continent africain. En sa qualité de coordonnateur de l’UA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, le Président Tebboune a, dans son rapport, présenté par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, lors du Sommet de l’UA à Addis Abeba, affirmé que «la bataille contre le terrorisme et l’extrémisme violent ne pourrait être gagnée en l’absence d’une approche compréhensive basée sur un déploiement sur un double front, à savoir la lutte contre les groupes extrémistes, mais aussi et surtout en termes de prévention et d’efforts de déradicalisation».
Il a rappelé, à cette occasion, que «l’Algérie a toujours plaidé pour une approche globale et intégrée dans les stratégies à mettre en œuvre pour mieux appréhender et combattre le terrorisme et la criminalité au niveau national et international». «Mon pays a proposé, au courant de l’année 2021, une nouvelle approche africaine, susceptible d’encadrer et de stimuler la prévention et la lutte contre ce fléau à travers une lettre adressée au président en exercice de l’UA, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi Tshilombo», a encore rappelé le Président Tebboune.
Cette nouvelle approche africaine proposée par l’Algérie consiste, a-t-il expliqué, à «impulser un nouveau souffle à l’effort collectif de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, et tenant compte de la situation d’instabilité que connaît la région sahélo-saharienne et l’aggravation de la menace terroriste et des autres menaces connexes sur plusieurs régions du continent». Ainsi, cette nouvelle vision, a précisé le chef de l’Etat, est «basée sur une série de propositions visant à renforcer les efforts collectifs des Etats africains et les mécanismes de l’Union africaine en matière de lutte contre le terrorisme». Elle vise également à «redynamiser les institutions et renforcer les mécanismes de l’Union africaine de lutte contre ce phénomène transfrontalier et dangereux, en intégrant les nouveaux concepts, moyens et ressources d’ordre normatif et opérationnel afin d’améliorer l’action africaine», a indiqué le Président Tebboune.
M. B.

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