Dans son effort de diversifier l’économie nationale et substituer les produits locaux aux importations, le gouvernement porte un grand intérêt pour le développement des filières industrielles. Ainsi, depuis septembre de l’année passée, de grandes réalisations ont été concrétisées en la matière. La dynamisation des activités industrielles concerne notamment les industries mécaniques, agroalimentaires, textiles et cuirs, industries électriques, électroniques, électroménager et les activités de sous-traitance qui en découlent, explique le contenu de la Déclaration de politique générale du gouvernement. Dans ce cadre, 4 comités de pilotage stratégique des filières industrielles relatifs aux industries agroalimentaires, à la mécanique, à l’électricité, à l’électronique et aux industries des textiles et des cuirs ont été mis en place en juin 2022, lors d’une conférence sur la création d’un système de gouvernance et de dialogue entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques.
Par ailleurs, un dispositif a été lancé pour encourager les activités de la sous-traitance industrielle, explique le document qui sera présenté devant l’APN en séance plénière le 3 octobre prochain par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Celui-ci porte notamment sur l’exemption de droits de douane et de TVA sur les composants et matières premières, importés ou acquis localement par les sous-traitants. Toujours en ce qui concerne la sous-traitance, un projet d’intégration du produit local a été lancé dans le cadre des conventions entre les bourses de sous-traitances et de partenariat et les donneurs d’ordres. Pour ce qui est des industries mécaniques, sidérurgiques électriques et des matériaux de construction, qui occupent une place prépondérante dans le programme du gouvernement et pour lesquelles il a mis en place des pôles industriels, des clusters ont été créés dans ces filières. Ainsi, six clusters de l’industrie mécanique ont été installés avec la mise en place d’un comité de la filière mécanique et véhicule. Ces clusters, regroupés en un Comité de pilotage stratégique de la filière, installé en juin dernier, sont constitués d’industriels et de représentants des institutions concernées et vise à créer un espace de concertation et de dialogue public-privé entre les acteurs économiques et les institutions de l’Etat.
Quant à l’industrie sidérurgique, cette filière est en nette évolution avec des excédents de production qui lui ont permis d’exporter vers l’Union européenne, l’Amérique et l’Afrique.
S’agissant de l’industrie électrique, un cluster regroupant 120 entreprises, piloté par le comité stratégique de la filière électrique, électronique, électroménager et informatique a été mis en place.
Concernant les industries des matériaux de construction dont la céramique, un cluster regroupant les principaux céramistes du pays a été créé afin de contribuer à l’organisation et au développement de cette filière prometteuse, dont la production est estimée à plus de 200 millions m²/an pour un besoin national entre 120 et 130 millions m²/an, avec un potentiel à l’export qui dépasserait les 80 millions m²/an. Pour le ciment, le secteur capte les investisseurs privés et publics depuis quelques années, ce qui a permis au pays d’atteindre des productions importantes dépassant largement les besoins du marché national. D’autre part, un Centre technique des industries mécaniques et transformatrices de métaux (CETIM) a été mis en place à Constantine et des démarches préliminaires ont été entamées pour la mise en place d’un Centre technique des industries électriques. Louisa A. R.